Le résultat est sans appel : une passoire énergétique, c’est-à-dire un bien classé F ou G au DPE, se vend moins cher. « Tous biens confondus, notre étude montre qu’à caractéristiques équivalentes (ancienneté, superficie…), un bien « cancre » en DPE voit son prix de vente minoré de – 6,7 % par rapport à celui d’un bon élève (C, D ou E). Un appartement classé F ou G au DPE se vend quant à lui, en moyenne, 13 % moins cher que s’il est étiqueté A ou B. Quant à la décote que subit une maison énergivore, elle atteint jusqu’à -17 % ! », explique Barbara Castillo Rico, responsable des études économiques chez Meilleurs Agents et SeLoger. Les raisons d’une telle décote ? « Le levier de négociation que constitue la perspective pour l’acquéreur d’un logement énergivore de devoir réaliser des travaux de rénovation énergétique s’il envisage de le louer », précise-t-elle.
Un bon DPE permet de vendre plus cher
L’étude menée par SeLoger et MeilleursAgents démontre qu’en moyenne, la bonification dont profite le prix de vente d’un bien affichant un bon DPE peut dépasser + 10 % dans certaines métropoles. Ainsi, à Montpellier, un appartement étiqueté A ou B se vend, en moyenne 16,2 % plus cher qu’un bien classé C/D/E. Suivent Marseille avec + 14,2 %, Toulouse avec + 13 %, Strasbourg avec + 11,1 % et Rennes + 10,3 %. A noter que la bonification est moindre à Lyon (+ 6,6 %), à Nantes (+ 6,1 %), à Nice (+ 5,6 %) et à Bordeaux (+ 3,8 %). Lille et Paris se distinguent, quant à elle, par la légèreté de la valorisation que confère un bon DPE à leur parc immobilier. Il est d’ailleurs à noter qu’à Paris, une passoire énergétique (F/G) se vend même + 1,1 % plus cher qu’un logement classé C, D ou E. Les raisons d’une telle disparité ? L’appartenance, dans sa grande majorité, de l’immobilier de prestige parisien à la catégorie des logements énergivores.
Un bon DPE permet de vendre plus vite
Selon l’étude menée par SeLoger et Meilleurs Agents, vendre une passoire énergétique prend en moyenne plus de temps, soit 88 jours, que de vendre un logement classé A, B, C, D ou E, avec 82 jours. Un constat d’autant plus appréciable en immobilier où il est impératif d’éviter qu’une vente ne s’éternise. En effet, plus un bien reste longtemps sur le marché, plus les acquéreurs potentiels sont en droit de suspecter qu’il présente un défaut, ou qu’il est affiché à un prix trop élevé, et donc tenter de négocier son prix. Et cela d’autant qu’avec la perspective de devoir financer des travaux de rénovation énergétique pour être en droit de le louer, les acheteurs éventuels sont plus que jamais tentés de faire baisser le prix de vente.