Les Fintechs concernent tout autant les ménages candidats à l’accession et au logement, que les professionnels investisseurs ou producteurs. Petit tour de piste de ce qui bouge dans le monde de la Tech financière !
Des acteurs épaulés par le financement participatif
Les plateformes de financement participatif ont bien senti que la forte demande allait sécuriser la valorisation des programmes et la rapidité des débouclages des opérations. Sujet de fond ou effet d’opportunisme conjoncturel ? Sans
doute un peu des deux. En 2021, le secteur du financement participatif dédié à l’immobilier a vu son activité progresser de 81 %. La quarantaine de plateformes concernée a collecté 958 millions d’euros, avec un panier moyen de 900 000 euros par projet. Si ce montant peut paraître encore marginal, le crowdbuilding soutient avant tout des projets de professionnels de la promotion, en peine à convaincre des banquiers affairés sur l’immobilier résidentiel des ménages.
Le cagnottage
Le financement participatif, c’est aussi dans l’esprit du public le principe de la cagnotte. Il n’était pourtant pas facile de marketer le concept du crowdfunding en l’orientant vers l’immobilier. L’idée a rebondi récemment avec Nexity et Hexaom qui ont lancé leur cagnotte immobilière pour les candidats à l’acquisition d’un bien neuf.
Les marchands de biens concernés
Forcément plus actifs sur le marché immobilier, les marchands de biens souffrent encore d’une cote de popularité délicate auprès du financement bancaire. C’est donc logiquement que les plateformes de financement participatif s’intéressent également à ces opérateurs.
Toutefois, les plateformes de crowdbuilding ne sont pas impliquées de la même façon dans les opérations de promotion. Parmi les CLUBFUNDING, ANAXAGO, HOMUNITY, KOREGRAF, ENTREPRETEURS, FUNDIMMO, IMMOCRATIE, LYMO, WISEED, certaines sont bien plus présentes dans le crédit court terme que d’autres.
Le financement « écologique »
D’autre part, parce que les fondateurs de ces jeunes entreprises sont souvent issus d’une génération concernée par l’environnement, mais aussi parce que la rénovation énergétique ouvre des horizons intéressants, les plateformes de crowdfunding occupent le terrain du financement « écologique ». Dans le logement résidentiel, industriel ou de bureaux (LENDOSPHERE, ENERFIP), ou dans l’immobilier agricole (MiiMOSA), l’intervention de ces plateformes accompagne souvent des projets et montages financiers en complément ou en relais de prêts bancaires et de subventions publiques. Le principe des communautés d’investisseurs, la communication sur les réseaux sociaux et l’impact psychologique de l’engagement sur des sujets actuels, participent aux succès constatés.
Les nouveaux modes de résidences visés
Dans les Fintechs, l’habitat partagé est également en passe de gagner du terrain. Les perspectives de rentabilité justifient le déploiement rapide des fintechs, mais c’est aussi parce qu’elles répondent aux absences de législation et de solutions préexistantes qu’elles trouvent un écho immédiat. En France, le co-living débarque avec des acteurs proposant des solutions clés en main (COLONIES, COLIVING FACTORY, LA CLIQUE), ou par la création d’îlots de vie collectifs et d’éco-villages (HABITAT PARTICIPATIF).
La transaction simplifiée ou accompagnée
Pour l’instant, les statistiques effrontées des volumes de transactions retardent l’avènement de solutions digitales facilitant la vente de biens. Mais l’évolution des prix et le resserrement des conditions d’accès au crédit devraient faire apparaître un futur moins surchauffé. Des solutions existent déjà pour les vendeurs ayant des difficultés dans la détermination d’un prix de vente ou dans la cession d’un bien. Les ventes assistées en enchères inversées et autres ventes interactives ne représentent que peu d’opérations, mais le principe mérite qu’on s’y intéresse. En Europe, des acteurs de l’iBuying immobilier commencent aussi à faire parler d’eux. De par le désir d’agilité des nouvelles générations, le concept de l’acheteur immédiat, voire du repreneur, trouve un écho.
L’écosystème du logement innovant
C’est donc l’ensemble de l’environnement immobilier qui est bousculé ! On pourrait enfin évoquer les applications de calcul du financement bancaire, les solutions solidaires pour la location de biens, les applications visant à améliorer la visite, le bien-être dans le logement, la domotique pour maîtriser le coût d’usage des biens. Bref, le salon RENT devrait encore accueillir de nombreux exposants innovants !