Dès le 25 août prochain, les logements en DPE F, c’est-à-dire dont la consommation d’énergie est comprise entre 331 et 450 kWh par an et par mètre carré, ou G quand elle dépasse 450 kWh d’énergie par an et par mètre carré, verront leurs loyers gelés et il sera ainsi alors impossible d’augmenter le loyer entre deux locataires. Quant aux logements notés G, ils ne seront plus autorisés à la location dès le 1er janvier 2023.
Selon l’Observatoire Bien’ici, les logements notés F ou G représentent à ce jour 12 % des annonces de transactions, soit une part deux fois plus importante qu’en 2021, avec un bond de 2 à 4 % des logements dits « G » et de 5 à 8 % pour les « F ». Quant aux locations, les chiffres restent stables depuis 1 an avec 11 % des locations référencée sur Bien’ici en DPE F et G.
DPE F et G : l’exception parisienne
A noter tout de même que si la moyenne nationale demeure stable, les logements à louer avec un DPE F ou G représentent aujourd’hui un quart de l’offre locative parisienne. 10 % des biens y sont classés G et ne pourraient ainsi plus être loués si la loi était appliquée dès aujourd’hui. Une part qui n’a pas évolué depuis 2021. Pour les biens à vendre, la présence de ces biens sur le marché a doublé en 1 an, pour atteindre 25 % de l’offre présente sur Bien’ici.
Quel impact sur le marché immobilier ?
Les passoires thermiques devraient ainsi représenter une part non négligeable du marché immobilier dans les mois et les années à venir. Côté impacts sur la location, la pression générée par la pénurie de biens est si importante que le critère DPE ne joue pas un rôle clé sur la décision de louer décrypte l’Observatoire Bien’ici. Tant que le candidat répond aux critères de revenus, la règle du « 1er arrivé, 1er servi » continue ainsi à s’appliquer.
Quant à la transaction, Bien’ici observe un léger impact sur les contacts. Ainsi, plus la note du DPE est élevée sur une année et moins elle sollicite d’intérêt de la part des futurs propriétaires en quête d’un bien. Autre impact non négligeable, d’après Bien’ici, les prix au mètre carré des logements classés G ont diminué d’environ 25 % depuis juin 2021. Une baisse qui pourrait en revanche donner lieu à de belles opportunités pour les particuliers à la recherche d’une bonne affaire.