En 2021, le marché immobilier affiche un nouveau record de volume de transactions

A quelques jours de sa conférence de presse portant sur la conjoncture immobilière et les tendances du marché, la FNAIM livre en avant-première les principaux chiffres du marché immobilier de l’année écoulée. Focus sur ce qu’il faut retenir du bilan 2021.

Décidément, le marché immobilier ne connaît pas la crise. Avec un volume de transactions record estimé à 1 182 000 ventes sur l’ensemble de l’année 2021, contre 1 067 000 ventes en 2019 et « seulement » 1 024 000 en 2020, année marquée par la pandémie, le marché du logement s’est encore montré particulièrement dynamique en 2021. Selon la FNAIM, cette augmentation du nombre de transactions est en grande partie due aux villes moyennes, aux périphéries des grandes villes ainsi qu’aux zones rurales. « Au moment où de nombreuses incertitudes ont pesé et pèsent encore sur l’économie, la pierre apparaît pour les Français comme un investissement fiable et pérenne. L’immobilier, parmi les actifs dont la volatilité est la plus faible, se confirme comme une valeur refuge pour les Français, avec des rendements bien plus élevés que la plupart des autres formes de placement », précise Jean-Marc Torrollion, le président de la FNAIM dans un communiqué.

Une hausse des prix disparate

Soutenus par le niveau très bas des taux d’intérêt et une épargne globalement plus importante qu’avant la crise, les prix s’affichent avec une forte hausse de 7 % sur l’année 2021. Sans grande surprise après deux ans de pandémie et de nouvelles appétences apparues chez les Français, les prix des maisons ont augmenté plus vite (+ 8,1 % en 2021, contre + 6,6 % en 2020 et + 3,3 % en 2019) que ceux des appartements (+ 5,6 % en 2021, contre + 6,2 % en 2020 et + 5 % en 2019). Au niveau national, le prix moyen du mètre carré s’établit désormais à 2 730 € : 3 512 € pour les appartements et 2 123 € pour les maisons.

Un rééquilibrage territorial

Alors que la hausse des prix la plus forte était toujours portée par Paris, ce sont dorénavant les zones périphériques, les villes moyennes et les zones rurales qui sont les plus dynamiques. Ainsi, si les prix ont stagné sur un an à Paris, ils ont connu une hausse de + 6,3 % en moyenne sur la même période dans les 10 plus grandes villes (hors Paris), de + 8,4 % dans les villes moyennes et même de + 12,2 % dans les stations balnéaires. « La tendance des dernières années qui était celle de la métropolisation à marche forcée, soutenue par les pouvoirs publics qui y voyaient l’avenir de l’organisation territoriale, est battue en brèche. Les Français se tournent vers les villes périphériques et les zones rurales (lorsque c’est possible pour eux), préférant jouir d’espaces plus grands, plus proches de la nature, quitte à augmenter les temps de trajet », analyse Jean-Marc Torrollion.

A noter qu’avec ce nouveau rééquilibrage territorial, plusieurs villes voient leurs prix « exploser ». C’est le cas à Brest qui connait une augmentation de + 18,4 % sur un an, + 14 % à La Rochelle, + 13,2 % à Orléans ou + 12,2 % au Havre. A l’inverse, dans les villes où les prix au m² avaient déjà connu de fortes hausses, telles que Marseille (+ 6,6 %), Rennes (+ 6,2 %), Bordeaux (+ 3,8 %), l’augmentation est beaucoup plus faible. Avignon affiche même un léger recul avec – 0,7%.

 

 

 

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