Pour les Notaires de France, l’année 2021 est particulièrement dynamique

A l’occasion du lancement de l’opération « Parlons de Toits » du 13 au 17 décembre, les Notaires de France viennent de dévoiler le Bilan Immobilier de l’année 2021. Focus sur les principaux points à retenir.

A hand is drawing a growing line graph on the glass screen. New York City space on the background.

Avec 1 198 000 transactions réalisées au cours des 12 derniers mois en France à la fin du mois d’octobre, le marché immobilier se porte bien. Après une décrue survenue entre fin 2019 et le 3e trimestre 2020, le volume annuel de transactions est ainsi en hausse depuis le 4e trimestre 2020. Si l’on se réfère à l’année 2019 qui enregistrait 1 046 000 transactions – 2020 étant une année exceptionnelle compte-tenu de l’arrêt quasi total de la chaîne de l’immobilier pendant plusieurs semaines – la hausse est de 14,5 %. Après les semaines de confinement de l’année 2020, le dynamisme du marché immobilier a en effet permis un rattrapage dès 2021.

De nouvelles attentes chez les acquéreurs

Si la sortie des confinements a accéléré la concrétisation de leur projet, il est également à noter que la crise sanitaire a révélé de nouveaux comportements immobiliers chez les Français. Espace et qualité de vie font désormais partie des critères essentiels des candidats à l’acquisition. Ainsi, selon une étude Harris Interactive réalisée du 5 au 15 octobre 2021 à la demande du Conseil Supérieur du Notariat auprès d’un échantillon national représentatif de 1 637 personnes, 69 % des personnes qui ont déménagé ou qui vont le faire en raison de la crise sanitaire souhaitent avoir un extérieur, 67 % souhaitent déménager pour avoir plus d’espaces et 60 % pour s’établir dans une zone moins densément peuplée. De nouvelles attentes qui bénéficient particulièrement aux communes moins densément peuplées où les achats de maisons sont en hausse depuis 2019. Quant à l’envie d’être propriétaire, elle est toujours aussi présente : 60% indiquent être propriétaires de leur logement actuel, et 72% envisagent de l’être de leur prochain logement. En progression de 4 points par rapport à 2019, 90 % des personnes interrogées jugent ainsi que le fait d’acheter un bien immobilier est un moment enthousiasmant.

Un pouvoir d’achat immobilier en baisse

Malgré un contexte de taux historiquement bas, il est à noter que le pouvoir d’achat immobilier diminue au niveau national depuis 5 ans. En cause, une hausse généralisée des prix immobiliers qui n’est pas compensée par les taux bas. En un an, les acquéreurs en quête d’un appartement ancien ont ainsi vu la superficie qu’ils pouvaient acheter, pour une mensualité de 800 euros par mois sur 20 ans et sans apport, baisser de 4 m2, passant ainsi à une superficie de 50 m2. Même topo pour l’achat d’une maison ancienne qui enregistre une baisse de 8 m2 de la surface finançable, avec une superficie de 140 m2. En hausse de 2,5 % environ de 2017 à 2019 et de 4,2 % en 2020, l’évolution des prix des maisons anciennes sur un an atteint + 9 % au 3e trimestre 2021. L’augmentation est ainsi plus marquée pour les maisons que pour les appartements qui ont, quant à eux, augmenté de 5,2 %. Elle est également plus forte en province avec + 9,4 %, qu’en Île-de-France, + 7 %.

Les projections pour 2022

La fin d’année 2021 devrait s’inscrire dans une tendance toujours haussière avec des volumes nettement au-dessus du million de transactions. Pour les prochains mois, les taux sont actuellement à un niveau plancher et ne pourront pas encore descendre significativement. Une fois l’effet de rattrapage et d’anticipation passé, il est probable que le marché immobilier retrouve un volume de transactions semblable à celui observé en 2019.

Côté prix, les projections sur le 4e trimestre 2021 présagent d’une poursuite de la hausse sur 1 an dans des proportions similaires au 3e trimestre pour la province avec + 9,6 %. Quant à l’Île-de-France, la hausse devrait s’accentuer avec + 8,4 %.  À fin janvier 2022, les projections indiquent des évolutions sur 1 an comprises entre + 10% et + 11 % en province et de l’ordre de + 8 % pour l’Île-de-France.

 

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