Le secteur d’activité du logement ancien est un de ceux qui a le mieux traversé la crise. Le marché est tiré par une très forte demande, elle-même soutenue par des taux d’intérêts de crédit au plus bas. D’après la Banque de France, hors renégociations de crédit, les taux des crédits affichent ainsi une moyenne de 1,08 % en juillet 2021. En plus des revenus des ménages qui ont bien résisté pendant la pandémie grâce à l’intervention de l’État, ces taux de crédits au plus bas constituent un facteur de soutien important du marché. Avec une croissance de 6 % prévue en 2021, un pouvoir d’achat par unité de consommation et un nombre d’emplois salariés désormais supérieurs à leurs niveaux d’avant crise, l’économie française a réussi à affronter la tempête.
En conséquence, le volume de ventes est historiquement élevé, à 1 208 000 ventes sur les 12 derniers mois à fin août. Un record absolu ! Les mois de juin et juillet 2021 ont ainsi constitué des records de ventes sur un mois. Les ventes de chacun des 8 premiers mois de 2021 ont été supérieures à celles de 2019 et qui était déjà une année record, et ce malgré le troisième confinement au printemps 2021. Il ne fait désormais plus de doute que le nombre de ventes battra un record pour l’ensemble de l’année 2021, a priori entre 1 150 000 et 1 200 000 ventes.
Une nouvelle morphologie du marché
La crise sanitaire et la mise en place du télétravail à plus grande échelle ont entraîné de nouvelles aspirations, notamment chez les citadins, en quête d’un meilleur logement et d’un cadre de vie plus agréable. Les critères des acheteurs ont évolué, et les maisons et logements avec extérieur sont désormais plébiscités. Avec ce changement de morphologie du marché, on assite à une redistribution de la dynamique des prix. Contrairement aux années précédentes, les maisons voient désormais leurs prix augmenter plus vite que les appartements avec + 6,6 % contre + 6,0 % l’an passé. C’est particulièrement vrai en Île-de-France où les maisons voient leur prix augmenter de + 7,3 % contre + 2,0 % pour les appartements.
Les villes moyennes : les grandes gagnantes
De manière générale, les prix connaissent une forte hausse en 2021 avec + 6,2 % en France sur un an, à fin septembre 2021. Presque tous les territoires sont concernés, à l’exception de Paris qui marque toujours le pas avec – 0,4 %. En province, la hausse est quant à elle de + 7,2 % sur un an. Là encore, la crise sanitaire a laissé des traces.
Les villes moyennes ainsi que les stations balnéaires sont ainsi dans l’ensemble encore plus attractives que le reste du territoire : parmi les 50 plus grandes villes de France, la palme de la plus forte hausse revient à Brest (2 168 €/m2) avec une hausse de prix de + 21 % sur un an ! D’autres villes sont très dynamiques : Orléans (+ 15 %), Angers (+ 15 %), Caen (+ 14 %), Le Havre (+ 12 %), ainsi que Reims (+ 12 %).
A noter que les régions Bretagne (+ 14,8 %), Pays de la Loire (+ 10,8 %) et Normandie (+ 10,2 %) sont celles qui voient leurs prix augmenter le plus sensiblement.
Si la dynamique de Paris s’est interrompue, elle conserve tout de même de nombreux atouts et notamment une attractivité culturelle et économique. Grâce à la reprise à venir du tourisme et des achats de la clientèle étrangère, elle ne devrait donc pas voir ses prix baisser significativement.