Quels nouveaux outils proposez-vous aux agents immobiliers ?
Depuis notre lancement, nous nous sommes beaucoup occupés des agents immobiliers. En début d’année, nous avons par exemple lancé une solution leur permettant de capter des mandats. Cet outil leur propose de se présenter en tant qu’expert local sur notre portail, via un encart, simplement en sélectionnant un code postal. La fin d’année sera davantage consacrée aux promoteurs. Nous sortons une solution appelée Élixir, qui est le fruit du travail de Bien’Ici et de l’agence de communication Oswald Orb. En associant nos compétences, nous avons créé un outil de vente en ligne dédié aux programmes neufs qui permet aux internautes de réserver un logement en toute autonomie. C’est un outil qui prend la forme d’un site e-commerce, à partir duquel les internautes suivent un parcours d’achat complet, de la découverte d’un terrain jusqu’à la signature du contrat de réservation, en passant par la génération du contrat, la signature électronique et le paiement du dépôt de garantie.
Cette solution 100 % digitale concurrence-t-elle les bureaux de vente des promoteurs ?
D’après une étude que nous avons menée avec le cabinet d’études OPSIO auprès d’un panel de 1000 intentionnistes dans l’immobilier, un Français sur deux est prêt à faire une réservation de logement neuf en ligne. Notre solution, qui vise à accompagner donc à rassurer les parties prenantes, répond à cette attente. Elle est d’autant plus pertinente que dans le neuf, le parcours d’achat peut décourager certains acheteurs : les visites en bulles de vente ne sont pas toujours attrayantes, il subsiste une difficulté à se projeter, le marché (lorsqu’il est tendu) nécessite d’être réactif… Notre outil peut donc permettre aux promoteurs de lever certains de ces freins. Pour autant, Élixir n’a pas pour ambition de concurrencer les bulles de vente physiques. Elle vient plutôt en appui des commerciaux et des responsables de programme. C’est davantage une solution de pré-qualification, qui adresse les étapes d’identification des acquéreurs et d’accompagnement à l’acte de signature.
Comment le portail Bien’Ici évolue-t-il ?
Grâce à sa notoriété, qui a été multipliée par trois en l’espace de deux ans, Bien’Ici est désormais installé sur la troisième place du podium des portails d’annonces immobiliers. Ce qui fait la différence, c’est l’expérience que le site propose aux internautes. Avec notre cartographie, nous leur permettons de géolocaliser un bien, de calculer un temps de transport par rapport à leur lieu de travail, de visualiser les écoles dans les environs, de connaître les zones où la fibre est déployée, l’ensoleillement du logement…
Outre notre expérience utilisateur, la crise du Covid-19 et la volonté des Français de changer de vie, a joué en notre faveur. Grâce à toutes ces réussites et notre levée de fonds de 23 millions bouclée en février 2021, nous avons pu dégager un budget pour acquérir davantage de visibilité. Nous venons par exemple de lancer une campagne d’affichage dans les villes de plus de 100 000 habitants et nous sponsorisons l’émission TV « La France a un incroyable talent ».
La crise sanitaire a-t-elle modifié le contenu des annonces ?
D’une manière générale, la crise sanitaire a été un accélérateur de changement, notamment sur le volet de la digitalisation. Les agents immobiliers ont dû adapter leurs façons de travailler, au gré des décisions du gouvernement de fermer ou non les agences, d’autoriser ou non les visites. Cela s’est en effet traduit dans les annonces. Après avoir connu l’avènement de la photo avec le développement des portails, nous connaissons aujourd’hui la généralisation de la visite virtuelle. Avec la crise, les visites virtuelles de biens se sont imposées : en l’espace d’un an, le volume d’annonces qui en proposaient a été multiplié par deux, dans un contexte de pénurie de l’offre. Aujourd’hui, 20 % des nouvelles annonces postées sur Bien’Ici proposent une visite virtuelle. Tout porte donc à croire que cette technologie va devenir une norme, surtout si ces vidéos sont commentées par les professionnels. C’est la même chose avec la signature électronique, qui est devenue une pratique courante.