Après avoir suivi des études juridiques et travaillé dans le droit immobilier, Sophie Richard s’est lancée « bille en tête » dans le viager, avec pour ferme intention de dépoussiérer cette vente ancestrale. « Le métier de conseil me manquait et je savais que le marché de l’immobilier avait besoin de spécialistes. J’ai fait confiance à mon intuition et j’ai créé, en 2015, une première agence pilote aux Sables d’Olonne entièrement dédiée au viager, que j’avais découvert lors d’une formation », raconte-elle.
Trois ans après, le réseau Viagimmo naissait sous la forme de licence de marque et une deuxième agence s’ouvrait à Bordeaux, en mars 2018. Ce fut le début d’une longue série puisqu’aujourd’hui, le réseau dénombre 25 agences réparties dans l’Hexagone et les DOMTOM. Il maille toutes les régions de France, y compris celles qui jouxtent des pays frontaliers. Cette dynamique devrait se poursuivre en 2021 : l’enseigne devrait compter 30 agences d’ici la fin de l’année et 45 à l’horizon 2022.
Le retour en grâce du viager depuis la crise
Un succès qui s’explique par plusieurs facteurs. Le premier, c’est que « les agences immobilières traditionnelles adressent peu le marché du viager car c’est une vente technique qu’elles maîtrisent mal et qui nécessite de la pédagogie », indique Sophie Richard. Le second, c’est que le viager vit une nouvelle jeunesse depuis le début de la crise du Covid-19 et l’effet repoussoir des EHPAD. Le contexte
de pandémie, qui met en lumière la question du vieillissement de la population, est particulièrement porteur. « Nos anciens veulent vieillir à domicile tout en touchant des revenus complémentaires. La rente viagère s’avère ainsi une solution intéressante pour lutter
contre leur paupérisation, liée au gel des pensions de retraite », assure-t-elle.
Dans le même temps, les jeunes acquéreurs veulent accéder à la propriété et sécuriser leur avenir en se constituant un patrimoine. « Grâce au viager, ils peuvent acheter de l’immobilier décoté sans pression fiscale ou locative », précise-t-elle.
«Grâce au viager, les jeunes acquéreurs peuvent acheter de l’immobilier décoté sans pression fiscale ou locative.» Sophie Richard, Fondatrice et Gérante du réseau national VIAGIMMO
Des outils pour convaincre
Même si les lignes bougent, certaines idées reçues ont la vie dure dans le secteur du viager. Pour convaincre les particuliers des avantages du viager libre et occupé, Sophie Richard a une myriade d’idées en tête. La fondatrice de Viagimmo vient par exemple de dévoiler un outil de projection financière qui devrait permettre à ses équipes de terrain de rassurer leurs clients sur la pertinence de leur futur achat. « C’est un logiciel qui étudie l’achat d’un bien en viager en simulant plusieurs scenarios. Il prend en compte de nombreux critères comme la valorisation des bien, les charges, les rentes viagères, l’hypothèse d’un départ par anticipation du vendeur… », détaille-telle. L’enjeu de cet outil est de tordre le coup au préjugé selon lequel la longévité est l’ennemi n°1 du viager. Il vient compléter la panoplie de solutions que Viagimmo met à la disposition de ses licenciés : outil d’estimation, de rentabilité, logiciels métiers, mandats types…