Rentrée 2021 : quelles sont les nouvelles tendances du marché immobilier ?

Boom des zones rurales, désamour des centres-villes, émergence du concept de résidence semi-principale… Depuis le début de la crise sanitaire, le marché immobilier a changé de visage à en croire la dernière enquête publiée par Meilleurs Agents. Focus.

Bonne nouvelle, la pandémie ne pèse plus sur la santé du marché immobilier. Le volume de transactions réalisé en 2021 devrait ainsi frôler les 1,2 million selon les projections des équipes scientifiques de Meilleurs Agents. Un nombre historique qui ferait de 2021 la meilleure année de tous les temps en termes de ventes, battant le record déjà exceptionnel de 2019 qui était alors de 1,067 million.

Avec + 4,9 % entre le 1er septembre 2020 et le 1er septembre 2021, l’heure est également à la hausse côté prix. Mais force est de constater que le marché s’est aujourd’hui inversé. Ainsi, si la capitale et les 10 plus grandes métropoles françaises tiraient jusque-là les tarifs vers le haut, ce sont désormais les communes rurales qui affichent les plus fortes croissances avec + 6,4 % en une année. Les villes moyennes profitent également de la crise l’instar de Brest (+ 8,2 %), Angers (+ 7,4 %), Reims (+ 6,9 %), Quimper (+ 6,8 %) ou encore Orléans (+ 6,2 %).

Quant aux plus grandes villes, les grandes banlieues gagnent en attractivité au détriment des centres. A Paris notamment, les prix intra-muros ont reculé de 1,5 % depuis septembre 2020, tandis qu’ils ont bondi de 8,3% en grande banlieue.

Les maisons ont plus que jamais la cote

Entre les confinements, le développement du télétravail et le besoin d’espace comme de verdure, l’appétit des candidats à la propriété pour les maisons s’est accru. À tel point que leurs prix ont augmenté quasiment deux fois plus vite que ceux des appartements (+ 6 % contre + 3,4 % en un an).

Boostées par la crise sanitaire, les résidences secondaires ont le vent en poupe. Si 12 % de Français sont actuellement propriétaires d’un tel bien, ils sont désormais 17 % à envisager de sauter le pas. Autre nouvelle tendance : la naissance du concept de résidence semi-principale. Plus de 6 télétravailleurs sur 10 déclarent ainsi avoir passé plus de temps dans leur résidence secondaire durant la crise, et 40 % des télétravailleurs réguliers envisagent d’y passer près de la moitié de l’année.

Malgré tout, la capitale se maintient

Si les 12 derniers mois ont été difficiles pour la capitale avec un prix au m2 en baisse (10 643 € le m² à l’été 2020 à 10 451 € au 1er septembre 2021), la perspective de voir Paris repasser à moyen terme sous la barre des 10 000 € le m² semble peu probable. Il faudrait pour cela que les prix essuient un nouveau repli de l’ordre de 5 %. Mais après des mois d’incertitudes, le marché connaît une phase de stabilisation : les tarifs intra-muros ne diminuent plus depuis le printemps et 28 % des transactions se font désormais au prix après une forte baisse pendant le confinement.

 

 

 

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