Les agents immobiliers et les mandataires sont de plus en plus nombreux à développer une activité de location qui vient compléter leur activité de transaction.
Pour y faire face, ils adoptent des outils qui permettent de digitaliser le parcours locataire, pour trois raisons fortes : l’amélioration du service pour une clientèle qui utilise massivement Internet ; un gain de productivité ; le désengorgement des équipes. Ce dernier point est clé car, surtout dans les marchés tendus, la demande est telle que l’on ne peut traiter ni les appels téléphoniques, ni les contacts à l’agence et encore moins les dizaines d’emails arrivant quotidiennement. C’est parfois toute l’activité de l’agence qui est débordée par les demandes de location.
Un dossier constitué de trois «briques»
Les solutions proposées par les start-up depuis quelques années sont maintenant opérationnelles pour l’ensemble du parcours locataire.
- La première brique est le traitement des flux d’emails entrants qui automatise la création d’une fiche contact et demande au candidat de déposer en ligne un dossier complet. L’archivage de ces demandes permettra de prouver la non-discrimination en cas de réclamation. La qualification de la demande de location par un centre d’appels achève de libérer totalement l’équipe de l’agence.
- La deuxième brique, qui est centrale, est la mise à disposition du candidat locataire d’un coffre numérique où il peut déposer les pièces constituant son dossier. L’accès à ce coffre permet à l’agence immobilière de travailler avec zéro papier et de suivre l’avancement du dossier. L’avancée majeure est l’utilisation de l’intelligence artificielle pour analyser la conformité des pièces déposées dans le coffre numérique. Les principales fonctions sont la vérification d’identité, la validation des fiches de paye, le calcul de la solvabilité et le classement des dossiers par ordre de priorité. Le choix des locataires, qui seront invités à visiter le bien à louer, reste entre les mains de l’agent immobilier.
- En dernière étape, les informations recueillies sont directement intégrées dans la rédaction du bail avec signature électronique. Des applications complémentaires existent telles que l’intégration avec les logiciels comptables et des passerelles avec les start-up de caution et d’assurance.
Eric Calosci, Hervé Parent et Jérome Revy – Property Business Accelerator (PBA)