Depuis le début de la crise liée au Covid-19 il y a un an, le mode de vie des Français a été complètement bouleversé, rebattant par la même occasion les cartes de l’immobilier. En février 2021, le groupe SeLoger s’est associé à l’institut Opinion Way pour dresser un bilan des impacts sur le marché et sonder le moral des acquéreurs et vendeurs.
On fait le point sur les chiffres publiés.
L’immobilier, valeur sûre de placement n°1 des Français
En 2020, l’alternance des périodes de confinement et de déconfinement a engendré des fluctuations d’achat-vente en dents de scie sur le secteur immobilier. Quasiment à l’arrêt lors du premier confinement, l’immobilier hexagonal a enregistré un boom d’activité spectaculaire dès le mois de mai 2020, avant d’accuser un nouveau ralentissement en novembre puis de repartir en janvier 2021. Bilan de ces fluctuations ? « Avec 950 000 transactions réalisées, le nombre de ventes en 2020 a été l’un des plus hauts jamais réalisés ces quatre dernières années » explique Séverine Amate, porte-parole du Groupe SeLoger qui souhaite attendre les chiffres du second semestre 2021 pour confirmer cet emballement.
Le moral des acquéreurs et des vendeurs tient bon !
Même si le marché s’est globalement tendu et que la pénurie des biens s’est accrue, le moral des acquéreurs est au rendez-vous et l’immobilier reste pour eux une valeur refuge. La moitié des porteurs d’un projet d’achat immobilier ont bon espoir de voir leur projet aboutir dans les six prochains mois et ils s’attendent à ce que la crise crée de nouvelles opportunités. L’étude montre d’ailleurs que cette confiance est d’autant plus robuste pour ceux qui cherchent à acheter un appartement (66 %) plutôt qu’une maison (55 %), en particulier dans les grandes et moyennes villes.
Pour les propriétaires-vendeurs, le moral aussi tient bon ! Et pour cause, ce sont eux qui ont la main sur le marché. 72 % d’entre eux — dont le bien est déjà en vente — ne doutent pas de la concrétisation d’une transaction, qui plus est avec des délais de vente qui se sont considérablement raccourcis en 2020.
Les boules de cristal hésitent concernant la prévision des prix
En termes de prix, l’étude SeLoger indique que l’incertitude est tout de même de mise. Du côté des acquéreurs, les avis sont partagés. 40 % d’entre eux sont portés à croire que les prix vont continuer d’augmenter ; une hausse surtout redoutée par les moins de 35 ans, les primo-accédants et les acheteurs dans le neuf. En revanche, on remarque que les acquéreurs qui tablent sur une baisse des prix sont bien plus nombreux que l’an dernier (31 % en février 2021 contre 9 % en 2020).
Côté vendeurs, les boules de cristal hésitent aussi : 38 % d’entre eux pensent que les prix de l’immobilier en France vont augmenter mais comparativement à l’année dernière, ils sont aussi plus nombreux à anticiper un recul des prix (27 % contre 9 % en 2020).
Bilan de cette année de pandémie : même s’il semble difficile de se projeter face à tant d’incertitudes liées à la crise sanitaire, le marché immobilier se montre résilient !
Au premier trimestre 2021, les transactions ont continué à grimper de 3 % au niveau national. Pour en savoir plus sur les tendances de ce premier trimestre, découvrez l’éclairage de Yann Jéhanno, président du réseau Laforêt.