« Comment gérer les tensions en équipe », Pierre Fasquelle formateur et conférencier

Avec l’intelligence collective, les collaborateurs construisent un cercle vertueux où chacun se sent bien et où les résultats sont là.

Nous avions évoqué l’intelligence émotionnelle dans un numéro précédent. Cette fois-ci, nous allons aborder une autre notion : l’intelligence collective. C’est important de le préciser car, sans intelligence émotionnelle, pas d’intelligence collective. C’est logique : si les personnes ne peuvent pas se parler, se comprendre ou ne parviennent pas à exprimer ce qu’elles ont à dire, comment travailler en groupe ?

Alors, l’intelligence collective, qu’est-ce que c’est ? C’est l’apprentissage par petits groupes. Quoi de plus adapté aux agences immobilières ! Chacun exposent ses problèmes et l’équipe cherche ensemble des solutions. Grâce à cette méthode, les conflits se règlent, les tensions s’apaisent, le travail n’en est que plus efficace.

Le manager doit savoir se poser en animateur

L’intelligence collective repose sur le principe de Gilb (du nom de Tom Gilb, ingénieur américain) qui veut que tout ce qui est implicite doit être explicite. Donc, pour avancer, pas de non-dit, pas de jugement… Souvent, les collaborateurs se retrouvent au déjeuner, parlent de tout et de rien mais jamais des vrais problèmes. Le manager a donc un rôle à jouer : celui d’un animateur de groupe, d’un facilitateur. Il ne doit pas se concentrer uniquement sur les objectifs de production. Cela va au-delà de ça.

Une formation en intelligence collective

Le manager doit mettre en place des ateliers. Et pour éviter que les esprits ne s’échauffent ou que les conflits ne s’enveniment, il doit apprendre à les mener en se formant aux techniques d’animation de ces ateliers, qu’on appelle d’« amélioration continue et d’apprentissage », qui conduisent justement à proposer ces réunions intelligentes. En clair, il doit apprendre à organiser les réunions, à aborder certaines problématiques… Cela ne coule pas de source. Mais ça vaut le coup !

Chacun a une partie de la solution

Ce qu’il est important de comprendre également, c’est qu’il n’y a pas besoin d’aller chercher une méthode à  laquelle toute  l’agence devrait s’adapter. L’intelligence collective, en fait, c’est du bon sens. Dans une organisation quelle qu’elle soit chacun a une partie de la solution. Si on met bout à bout les morceaux du puzzle, on trouve la solution ! Dans un groupe, il faut miser sur l’addition des raisonnements. Un certain nombre de points peuvent être définis (partage de la commission, fonctionnement de l’agence…). Une charte peut aussi être signée. Résultat, l’ambiance se détend, les gens se parlent, se comprennent… Avec à la clé trois grands bénéfices : une plus grande autonomie des collaborateurs ; une meilleure organisation : l’engagement et la confiance.

Résoudre ensemble tensions et problèmes

Avec cette méthode, on s’est rendu compte que la très grande majorité des tensions ne sont pas à mettre sur le compte d’une incompatibilité de caractère, de comportement, mais plutôt d’organisation. En fait, si deux personnes se gênent lorsqu’elles sont au téléphone, au lieu de s’incriminer mutuellement, il vaut mieux se poser et réfléchir. Quelle est la nature du problème ? La proximité des bureaux. Alors, cherchons des solutions. Réfléchissons ensemble à une organisation différente : installer un parapet, écarter les bureaux, gérer les plannings… C’est cela, l’intelligence collective : on exprime un problème, un doute, ensemble et on le résout ensemble. Cela crée une véritable cohésion d’équipe car les victoires sont collectives, basées sur de l’entraide. C’est un biais pour performer mais aussi pour que les collaborateurs se sentent bien à l’agence. Quand on arrive à la mettre en place, c’est formidable !

 

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