Les principaux enseignements :
- La présence d’une terrasse ou d’un balcon fait bondir de 9,9% le prix des appartements dans les grandes villes depuis le 17 mars 2020.* Ainsi, les confinements ont bel et bien impacté la demande en matière de biens immobiliers : une augmentation de 1.3 point est observable par rapport à l’avant confinement ;
- Cette nouvelle étude ne pointe pas de changement significatif quant à l’impact de l’étage de l’appartement ou encore de la surface de l’espace sur les prix par rapport à l’étude de mai;
- Cet engouement pourrait cependant être transitoire : on observe d’ores et déjà une diminution de ses effets à l’approche de l’hiver et dans un contexte de fin de seconde vague de la COVID-19
Pour 2 acheteurs sur 10, les confinements ont fait évoluer les critères de recherche
Malgré la crise sanitaire et les incertitudes qu’elle apporte, les acheteurs demeurent sereins : 71 % d’entre eux déclarent être confiants dans l’aboutissement de leur projet. Cependant, 20% affirment que les confinements ont changé la donne en leur faisant repenser leurs priorités dans la sélection des biens. À la tête de leurs nouveaux critères de choix, on retrouve ainsi :
- Avoir au minimum un balcon ou une terrasse (21%)
- Avoir un extérieur plus grand que celui imaginé au début de leurs recherches (19%)
Si le prix des appartements avec un balcon ou une terrasse a significativement augmenté depuis le confinement du 17 mars, elle pourrait cependant être transitoire. Un essoufflement de l’engouement est d’ores et déjà observable : “ Posséder un appartement avec une terrasse ou un balcon en ville était déjà un bien très recherché. Ce phénomène s’est exacerbé en mai dernier, à la sortie du confinement. Les acquéreurs des grandes villes étaient disposés à payer plus cher pour de tels privilèges. Cependant, le pic de l’été passé, on assiste à un essoufflement de la tendance, qui pourrait présager un retour à la normale d’avant Covid dans les mois à venir”, explique Barbara Castillo Rico, responsable des études économiques chez Meilleurs Agents.
Méthodologie
- Le calcul de ces impacts repose sur une approche économétrique : la méthode hédonique qui permet de « gommer » les effets des autres spécificités des logements. L’étude s’appuie sur 48 000 appartements vendus par les agences partenaires de Meilleurs Agents dans les 11 plus grandes villes françaises depuis le 1er janvier 2019.
- L’étude a été projetée sur plusieurs années et permet d’isoler l’effet Covid des effets de saisonnalité.
- L’étude Meilleurs Agents a été menée du 16 au 18 novembre 2020 sur un échantillon de 1532 particuliers ayant fait une estimation en ligne sur la plateforme et qui ont déclaré un projet d’achat ou de vente imminent ou dans les 6 mois.