L’effervescence des estimations immobilières va-t-elle durer?

Les vendeurs ont, semble-t-il, pris conscience que leur cadre de vie ne leur correspondait plus. En témoigne la hausse des demandes d’estimations enregistrée par le réseau ERA en juin (+47% par rapport à juin 2019). Cela va-t-il durer ? L'analyse d'Eric Allouche, Directeur exécutif du réseau ERA.

Au cours du mois de juin 2020, jamais le réseau ERA Immobilier n’avait enregistré autant de demandes de dossiers d’estimation Multi-Expertise, détaillant les paramètres qui établissent la valeur du bien immobilier. En hausse de 47% par rapport à juin 2019 ; cet engouement traduit la reprise des projets de ventes immobilières de l’ensemble des ménages, au lendemain de la crise sanitaire du Covid-19.

Eric Allouche, Directeur exécutif du réseau ERA, estime que cette hausse des demandes d’estimations s’inscrit directement dans une volonté de changement, suite à une crise sanitaire qui a bousculé notre quotidien, nos modes de travail et de consommation.

Le Covid a eu un impact fort sur les envies des vendeurs

« Alors que les besoins immobiliers n’ont pas pu s’exprimer pendant la période de confinement, nous constatons que la demande et l’envie d’immobilier ne se sont pas taries et restent fortes malgré la crise que nous avons traversée et dont nous continuerons à subir les effets tant que le remède contre le Covid 19 n’aura pas été trouvé. Par ailleurs, l’impact du confinement s’est fait ressentir jusque dans nos envies, nos besoins, et nous a amenés à reconsidérer nos projets. Aujourd’hui, beaucoup de vendeurs ont pris conscience que leur cadre de vie ne leur correspondait plus et ils ont choisi de privilégier leur environnement plutôt qu’un bien, certes proche de leur travail, mais au détriment du confort que peut offrir un espace plus grand ou un extérieur. »

Ce retour des vendeurs qui constitue un premier indicateur très positif sur le potentiel de reprise du marché immobilier national.

Prolongement ou rattrapage ?

Toutefois, cette tendance est-elle le prolongement de la période d’avant confinement ou traduit-elle, essentiellement, un rattrapage du retard pris du fait du coup d’arrêt subi pendant la période d’urgence sanitaire ?

« Les trois prochains mois, nous permettront d’y voir plus clair à ce sujet. Ce qui est sûr c’est que l’immobilier est, et restera, le seul placement sûr répondant à un besoin intemporel ; tout le monde a besoin de se loger. C’est le seul secteur qui offre ces garanties. Tant que les taux resteront bas et que la situation économique ne sera pas un frein, il est cohérent de penser que la demande restera soutenue, même si l’augmentation des volumes ininterrompue que nous avons connue depuis quelque temps marquera probablement le pas. Quoi qu’il en soit, compte tenu de ses spécificités, la transaction immobilière restera, en tout état de cause, un secteur porteur », explique Eric Allouche.

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