La gestion du temps est un élément clé dans la réussite du métier d’agent immobilier. Très souvent, les professionnels se disent débordés. Ils ont du mal à faire face à toutes les sollicitations, à leur charge de travail. Et si mieux gérer son agenda n’était qu’une question d’organisation ? Voici cinq astuces.
1. Mettre le temps en boite
L’expression peut faire sourire mais elle n’est pas si anodine. Ranger son temps dans des boîtes permet d’aller beaucoup plus vite. En effet, si vous évaluez correctement dans votre agenda le temps que vous allez passer sur chaque tâche, vous ne vous laisserez pas déborder. Notre cerveau va beaucoup plus vite que le temps, on a donc souvent tendance à surcharger notre agenda, à être trop gourmand, à vouloir trop en faire. Cela ne sert à rien. À se surestimer, on s’épuise car, évidemment, on ne peut pas tout faire ! La raison ? Les imprévus ! Ils représentent 20 % d’une journée de travail. Ne réaliser que 80 % de ce qui était prévu laisse du coup un sentiment d’insatisfaction.
Et comme l’être humain a naturellement tendance à se dévaloriser, si chaque journée vous laisse ce sentiment, vous finirez par culpabiliser, par vous sentir incapable. Cet état d’esprit ne favorise évidemment pas la réussite. En revanche, si vous constituez votre agenda en tenant compte de ces 20 % que vous ne connaissez pas, tenir votre planning sera beaucoup plus simple et votre travail plus efficace parce que vous aurez confiance en vous.
2. Prendre du recul sur son travail
Mettre son temps en boîte n’est pas tout, il faut également prendre du recul sur son planning. Analyser votre agenda de façon régulière, en regardant ce que vous avez réussi à faire sur les derniers quinze jours, vous aidera à avoir une vision claire, concrète de votre charge de travail, de vos aptitudes, et à améliorer les choses. L’idée n’étant évidemment pas de culpabiliser mais d’analyser les faits froidement. Vous avez envie de vous accorder une
heure dans la semaine pour aller courir ? Faites-le, c’est le meilleur moyen d’être efficace, et, surtout, notez le dans votre agenda. Avec un planning bien structuré, la confiance se gagne et la réussite est au rendez-vous !
3. Une heure n’est pas toujours égale à une heure …
Selon, la loi de Fraisse, du nom du psychologue français Paul Fraisse (1911- 1996), qui a travaillé sur la perception du temps, le temps n’est pas que vitesse, il implique une notion de plaisir. En effet, « le temps comporte une dimension psychologique en fonction de l’intérêt porté à l’activité ! », donc une heure n’est pas toujours égale à une heure. Alors, attention à ne pas vous étendre sur les tâches que vous aimez au détriment des autres. Si vous préférez faire de la pige au téléphone à l’agence plutôt qu’être sur le terrain, soyez vigilant sur le temps que vous y passez.
4. Ne pas se laisser distraire
Le pire ennemi de la productivité, c’est l’interruption. L’économiste suédois Sune Carlson (1909-1999), l’a très bien expliqué : « Un travail réalisé en continu prend moins de temps et d’énergie que lorsqu’il est réalisé en plusieurs fois. » Répondre donc à toutes les sollicitations au fil de l’eau désorganise considérablement une journée, au point de donner le sentiment de ne pas parvenir à tout faire. Traîner un sentiment d’inachevé n’est jamais bon pour l’estime de soi et donc pour la réussite tout court. Pour ne pas vous laisser distraire, commencez par poser votre smartphone. Vous n’êtes pas médecin urgentiste ! Rien ne justifie que vous ayez constamment les yeux rivés dessus à contrôler le moindre mail.
5. Savoir recadrer une personne bavarde
« Mon père est arrivé dans la région en 1960. Il cherchait un terrain… » En rendez-vous, parfois la conversation dérive. Difficile de recentrer le sujet ou de stopper la diarrhée verbale de la personne en face de vous. Comment faire ? Pour éviter ce type de dérapage chronophage et improductif, il est important de délimiter un temps avec un prospect ou un client pour chaque entretien. Demandez clairement : « Combien de temps avez-vous à m’accorder ? » ou : « Il est 16 h, pensezvous qu’à 17 h on aura terminé ? » De cette façon, vous pourrez reprendre la main à mi-parcours, sans paraître grossier : « On s’était donné une heure, il nous reste un quart d’heure, que fait-on ? » Vous restez maître de votre entretien en le recentrant sur l’essentiel.