Réchauffement climatique et urbanisation intensive obligent, de plus en plus de bâtiments ont à souffrir d’innondation. Un problème qui n’est évidemment pas sans conséquence… et face auquel les agents immobiliers ne sont pas toujours bien armés.
Les risques invisibles sur la structure du bâti
Les inondations causent d’importants dégâts sur le mobilier, l’électroménager et la décoration. Mais pas seulement… On ne soupçonne pas toujours la portée d’une montée des eaux sur les fondations et la structure des bâtiments. Il faut donc porter une attention particulière aux dommages invisibles, notamment aux conséquences de la stagnation de l’eau dans des zones inaccessibles comme les fondations ou les murs enterrés.
« À force d’urbaniser à tout va, la terre ne pompe plus l’eau, explique Dominique Boussuge. Et ce n’est pas près de s’arranger : il y aura de plus en plus en plus d’inondations dans les années à venir. Les professionnels de l’immobilier doivent donc se former sur ces questions car, lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier, si un arrêté a été publié, ils doivent informer sur les risques naturels et technologiques auxquels est exposé le bien. »
L’obligation d’information sur les zones à risques
Toute personne mettant en vente ou en location un bien immobilier exposé à un risque naturel comme l’inondation est dorénavant soumise à de nouvelles obligations d’information. Elles concernent, d’une part, les risques dont l’existence est attestée dans des plans de prévention officiels et, d’autre part, les catastrophes naturelles que le bien a subies.
Les dégâts les plus fréquents
- la déformation et la fissuration de la dalle ou du plancher lors d’un gonflement ou d’un retrait du sol d’assise des fondations sous l’action de l’eau puis de son assèchement souvent trop rapide ;
- le déplacement du plancher ou de la dalle sous l’action des mouvements de sol par un glissement de terrain ;
- le gonflement du béton de la dalle ou du plancher par le stockage de l’eau sous les ouvrages ;
- la fissuration des murs porteurs liée à des mouvements du sol d’assise des fondations ;
- un tassement différentiel.
Que dire à vos clients ?
- Il faut limiter le délai d’évacuation des eaux pour éviter une décompression rapide des sols.
- Pour l’assèchement lente des fondations, il faut assurer la ventilation des vides sanitaires et si nécessaire agrandir l’ouverture des ventilations et installer une grille qui n’oppose pas de résistance au passage de l’eau.
- Afin de constater les dégâts de fissurations ou de gonflement sur la structure du sol des dalles et plancher béton, il faudra mettre à nu ces ouvrages en retirant les revêtements de sol et pour toutes réparations, il faut s’assurer de l’assèchement total du support.