Redorer le blason des métiers de l’immobilier. Même si près de 7 Français sur 10 font appel à un professionnel aujourd’hui pour réaliser leur projet, l’image de la profession peut encore être améliorée auprès du grand public. En développant notamment les efforts de formation de collaborateurs parfois intégrés à la va-vite dans la course infernale au recrutement. Ces efforts sont d’autant plus nécessaires que, de toutes parts, les contraintes juridiques et réglementaires ne cessent de s’alourdir.
C’est ce constat, sans doute, qui a poussé Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim, à batailler auprès des pouvoirs publics pour la reconnaissance du titre d’agent immobilier dans la loi Elan. Les dénominations désormais officielles d’«agent immobilier», d’«administrateur de biens et de «syndic» protègent les professionnels mais permettent surtout au consommateur d’avoir une meilleure compréhension des compétences de chacun et de la chaîne de responsabilité d’un projet immobilier. Fini notamment la confusion chez les transactionnaires. Le titre d’agent immobilier ne peut être attribué désormais qu’à une personne détentrice de la carte de transaction (la fameuse carte T) sous peine d’une amende de 7 500 euros.
Reste à éduquer le grand public sur l’importance du statut de son interlocuteur. C’est justement pour clarifier les modèles, comme il aime à le répéter, que le président de la Fnaim (lire son interview p. 36) a bataillé pour doter les titulaires d’une carte professionnelle d’un insigne officiel. Cet emblème, ce sera Vesta, la déesse du foyer chargée d’éclairer et défendre les intérêts des professionnels et des consommateurs.
« Eclairer et défendre : désormais la déesse Vesta veille sur la profession. »
Rassurer, également, sur les rumeurs les plus folles qui circulent sur SeLoger depuis le rachat de MeilleursAgents par Aviv – filiale aussi d’Axel Springer, géant mondial du digital – c’est la mission que s’est fixée Bertrand Gstalder. Non, le PDG du Groupe SeLoger ne veut pas devenir agent immobilier, clame-t-il haut et fort ! (p. 6). Autre sujet qui agite le marché, son ubérisation avec l’arrivée des nouveaux acteurs de la proptech qui bousculent les codes, notamment en matière d’honoraires (p. 42).
Ce qui est sûr, rappelle Bernard Cadeau (p. 40), c’est que la mutation du paysage s’accélère. Et cette mutation renforce la raison d’être de notre ligne de conduite et notre positionnement éditorial : décrypter les tendances de fond, vous présenter les stratégies des grands acteurs du secteur pour vous aider à y voir clair et vous donner tous les outils pour réussir. L’augmentation de la pagination du magazine témoigne à la fois de la vitalité de l’actualité et de votre engouement pour une information utile.
Merci à vous, belle lecture et très belle année 2020 !
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Edito d’Ariane Artinian – Rédactrice en Chef du Journal de l’Agence Lire le journal en ligne https://www.journaldelagence.com/journaux/le-journal-de-lagence-n64
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