Lors de son Forum « L’immobilier, acteur majeur d’une France qui change » qui s’est tenu le 4 avril dernier au CESE à Paris, l’UNIS a présenté ses 4 propositions pour mettre en œuvre des adaptations nécessaires dans le secteur de l’immobilier et du logement dans le cadre du grand débat. A cette occasion, le syndicat avait invité le ministre du Logement, Julien Denormandie. Son intervention suivie d’un échange avec Christophe Tanay, président de l’UNIS, ont clôturé la journée dans une salle comble et séduite. Le ministre, par ses propos, a en effet fait mouche. Après avoir défendu ses actions, notamment sur la loi ELAN, décliné les gros chantiers en cours, comme VISALE, son plan Initiative copropriété, la lutte contre les marchands de sommeil et rappelé contre une hausse de la fiscalité sur l’immobilier, il a aussi, comme à son habitude, apporté son soutien aux professionnels et, notamment, sur le sujet qui fâche actuellement : le montant du plafonnement de l’état daté. Pour rappel : la loi ALUR avait prévu que celui-ci serait plafonné par décret. Rien n’a été fait jusqu’à présent. Mais le gouvernement d’Edouard Philippe s’est attelé à cette tâche.
Le discours de Julien Denormandie applaudi
Juien Dormandie a assuré que la politique du logement ne pouvait se faire sans les professionnels. Des propos qui ont évidemment été bien accueillis et qui font échos au message de Christophe Tanay qui ne cesse de marteler qu’ils doivent être incontournables pour tout acte de gestion et de transaction.
« Nous recevons à 200 % le message du ministre qui correspond à nos valeurs et à notre manière de travailler, commente Géraud Delvolvé, délégué général de l’UNIS. L’échange s’est conclu sur un mot personnel de Julien Denormandie à l’intention de Christophe Tanay et de nos adhérents. Il a rappelé que les valeurs de l’UNIS sont la proximité, l’écoute, le conseil et il a ajouté qu’il pensait que c’était justement ce dont la France avait besoin en cette période de grand débat. »
Le discours d’Edouard Philippe mal reçu
Après quelques semaines houleuses, ce discours était évidemment le bienvenu. Julien Denormandie a calmé le jeu après les propos d’Edouard Philippe le 5 mars, à l’occasion du 10e anniversaire de l’Autorité de la Concurrence, lorsqu’il a annoncé de nouvelles sanctions à l’encontre des syndics qui ne respectent pas le contrat-type, un renforcement de leur mise en concurrence ; une correction du contrat-type – pourtant rédigé par un gouvernement précédent – et le plafonnement de certaines prestations, tel « l’état daté ».
Un respect de la concertation
« Le ministre du Logement a clairement exprimé son soutien aux professionnels, reprend Géraud Delvolvé. Il leur a assuré qu’il y aurait un concertation sur l’état daté, au CNTGI, et avec les professionnels. Julien Denormandie a indiqué que des chiffres ont circulé, que les trois ministères ne font pas d’accords entre eux, que rien n’est décidé, qu’une concertation reste à organiser, que les choses doivent être faites dans l’ordre.» Et Géraud Delvolvé, de préciser : « Il s’agit de faire cesser les abus, c’est-à-dire les tarifs les plus haut qu’il faut écrêter. Mais n’y a aucune raison de s’aligner sur les tarifs les plus bas, ni même sur la moyenne de ce qui est pratiqué. C’est ce que nous prônerons lors de la concertation ».