L’opus 2019 change de site. En attendant l’édition 2019, retour sur les temps forts du salon RENT 2018.
Comprendre les attentes des clients d’aujourd’hui
Vingt conférences et tables rondes ont eu lieu pendant l’édition 2018 du salon RENT – Real Estate & New Technologies. Les informations et les chiffres présentés permettent aux professionnels de mieux comprendre les attentes des clients d’aujourd’hui, vendeurs comme acheteurs, et d’adapter leurs démarches marketing et commerciales. Ces conférences sont diffusées sur la chaîne « Salon RENT » de YouTube. Les synthèses des quatre conférences retenues ici s’appuient sur des chiffres clés extraits d’études et de sondages fiables. Ces données sont les bases de stratégies commerciales fondées sur un marketing quantitatif.
Les principaux chiffres de l’immobilier sur Internet
En France, plus de 8 individus sur 10 sont internautes, dit autrement, chaque mois, 84 % des Français se connectent à Internet et ils y passent plus d’une heure et demie chaque jour. Ces internautes sont de plus en plus des «mobinautes» car la moitié d’entre eux se connecte à Internet via leur mobile. A l’international, on retrouve des chiffres semblables, ce qui conforte le caractère fondamental et durable de ces données. Pour l’immobilier, l’audience Internet est soutenue avec plus de 21 millions de visiteurs uniques chaque mois sur les sites spécialisés. L’immobilier est passé « mobile first » en 2018 quand l’audience des smartphones a dépassé celles des ordinateurs. Les cinq premiers portails immobiliers cumulent 17 millions de visiteurs en juin 2018, contre 4,9 millions pour les cinq premiers sites de réseaux immobiliers.
Ce qu’il faut retenir :
Vos clients sont des internautes et leur projet immobilier passe par Internet.
Données extraites de l’intervention de Louise Sevin et Lloyd Mullender, Médiamétrie.
Les nouvelles attentes des consommateurs dans l’immobilier
Les consommateurs de l’immobilier sont impatients : 53 % des visites sont abandonnées si un site mobile prend plus de 3 secondes à charger ! Demain, la recherche immobilière sera vocale : 39 % des internautes français utilisent cette technique au moins une fois par semaine et 84 % s’attendent à ce qu’il soit possible de chercher tout et n’importe quoi en utilisant la voix. Et elle ne passera plus par des formulaires : 70 % des requêtes sont en langage naturel, par exemple : « Je cherche une maison d’architecte avec piscine près d’ici ». Le déménagement est une source de stress pour 70 % des Français. Les professionnels sont les mieux placés pour les accompagner.
Ce qu’il faut retenir :
Les attentes et les usages de vos clients évoluent très rapidement, mais le besoin d’expertise reste fort.
Données extraites de l’intervention de Betsy Annen, Google.
Répondre aux attentes des vendeurs
76 % des vendeurs commencent par rechercher les prix sur Internet et la moitié prend contact directement avec une agence. Pour déterminer le prix de vente, 51 % passent par un agent immobilier et 44 % par un service d’estimation en ligne, mais 75 % des particuliers ne disent pas à l’agent qu’ils ont déjà réalisé une estimation en ligne. Les vendeurs attendent beaucoup de leur agent immobilier ! Savoir ce que veulent les acheteurs, organiser les visites, rapprocher vendeurs et acheteurs, filtrer les acheteurs, définir le prix, trouver rapidement des acheteurs… 46% des vendeurs déclarent passer uniquement par une agence, 29 % en direct et par une agence, et 22% entre particuliers uniquement. Mais finalement, 62 % des ventes sont faites avec une agence et 34 % entre particuliers. Les vendeurs essayent de vendre sans passer par une agence afin d’économiser les frais d’agence (57%) et gagner du temps (23 %). Et 22 % déclarent qu’ils n’ont pas confiance dans les agences. L’image des agents est bonne pour 53 % des vendeurs et 64 % trouvent qu’il est difficile de choisir une agence. Pour cela ils privilégient le bouche-à-oreille (20 %), Internet (19 %) et les vitrines (19 %). L’agence est retenue sur sa réactivité (97 %), sa connaissance du marché (37 %) et la confiance inspirée. L’estimation vient en quatrième position.
Pendant la mise en vente, les vendeurs veulent avant tout être tenus au courant de ce qui se passe : 84 % souhaitent avoir un rapport détaillé sur l’estimation du bien et 77 % veulent suivre les comptes rendus de visites. Vendre avec une agence est nettement plus efficace : 93 % de réussite contre 77 % pour la vente entre particuliers.
Les vendeurs pensent que les agents immobiliers n’ont pas assez recours aux outils digitaux à 54 %.
Ce qu’il faut retenir :
Les attentes des vendeurs vis-à-vis des agences sont très fortes, notamment dans le suivi de la relation. Y répondre et montrer l’efficacité des agences permettra de gagner des parts de marché sur les ventes entre particuliers.
Données extraites de l’intervention Sébastien de Lafond, MeilleursAgents, source sondage Opinionway.
L’immobilier une passion française
L’évocation spontanée vis-à-vis de l’acquisition immobilière est l’engagement ; c’est un choix de vie autant qu’une opération financière. L’immobilier est l’engagement d’une vie (36 %), avant la signature d’un CDI (35 %) ou un mariage (29 %). 63 % des acheteurs souscrivent un emprunt de plus de 16 ans alors que la durée moyenne d’un mariage est de 15 ans. 51 % des acheteurs trouvent difficiles les démarches d’achat immobilier. Mais ils sont 62 % à être totalement sereins face à la recherche d’un bien. La principale préoccupation des acheteurs est de se projeter dans un futur lieu de vie. Pour cela, les acheteurs veulent des photos (59 %), des informations de proximité (55 %). Le diagnostic énergétique est demandé à 45 %, il est entré dans les réflexes. Plus précisément, les informations de proximité attendues sont les temps de transport, les services locaux, le niveau de bruit et l’ensoleillement. L’immobilier reste un marché complexe aux yeux de plus de 80 % des Français.
Ce qu’il faut retenir :
Engagement fort et marché complexe, le besoin d’accompagnement des acheteurs est réel. C’est une opportunité forte pour les professionnels.
Données extraites de l’intervention de Frédéric Dabi, Ifop, et Julien Breuilh, Figaro- Immo.