En 2018, les écarts se creusent entre grandes mégalopoles et provinces
Avec ses 1 250 agences immobilières réparties sur toute la France, Orpi prend le pouls du marché immobilier. Orpi termine l’année 2018 avec un bilan positif et des résultats montrant un marché en bonne santé. Mais il s’agit de moyennes qui cachent de profondes disparités sur l’ensemble du territoire, entre les grandes mégalopoles et des territoires plus ruraux.
1/3 des ventes se fait dans 10 départements, l’activité se concentre notamment en Ile-de-France et dans les départements des grandes métropoles comme Lyon. 38,2 % du volume des ventes est réalisé en zone tendue et connait une hausse de 3,6 % du prix du mètre carré, quand les zones non-tendues affichent une légère baisse voire une stabilité du prix du mètre carré à – 0,5 %. « La fracture immobilière entre zone tendue et zone non-tendue s’élargit en 2018 » constate la Présidente d’Orpi.
Véritable acteur de proximité, Orpi émet un point de vigilance quant aux stocks de biens qui sont en baisse dans les zones tendues. Le nombre de biens mis sur le marché est insuffisant compte tenu de la forte demande. Une fracture qui pourrait donc avoir de plus fortes répercussions sur le marché si les acteurs du secteur n’y prêtent pas attention.
Perspectives d’avenir pour 2019
Le marché immobilier devrait se stabiliser et ralentir tranquillement la cadence en 2019. Cependant, de nombreux facteurs extérieurs tels que les événements sociaux, comme le mouvement des gilets jaunes, les catastrophes naturelles, comme les inondations qui ont fortement endommagé l’Aude cette année (- 13,3 % de volume de vente), ou encore les annonces gouvernementales, comme le prélèvement à la source, vont conduire les ménages à repenser leur pouvoir d’achat. Adossant à ces éléments, la possible remontée des taux immobiliers, il devient de plus en plus difficile de faire des prévisions.
« Le marché immobilier est protéiforme, et il reste 4 millions de Français qui sont mal logés et qui souffrent de la précarité énergétique. Les défis pour 2019 ne sont pas des moindres et ils doivent être collectifs » conclut Christine Fumagalli, Présidente de la coopérative.