« Les taux ont baissé, mais les conditions d’octroi de crédit n’ont pas bougé », Sandrine Allonier, responsable des relations banques VousFinancer.com

Sandrine Allonier, responsable des relations banques VousFinancer.com revient sur les résultats du dernier indice du moral immobilier Logic-Immo TNS Sofres.

 27% des acquéreurs estiment qu’il est facile d’obtenir un crédit immobilier, alors qu’ils n’étaient que 16% en 2014. Peut-on parler d’un réel assouplissement des conditions d’attribution d’un crédit immobilier en 2015 ?

« Ce sentiment très positif est lié à la baisse des taux de crédit de 1 point depuis début 2014 qui resolvabilise une partie des emprunteurs et permet donc à certains de revenir sur le marché. Très concrètement, pour acheter un bien à 150 000 €, il fallait rembourser en avril dernier 850 € par mois (à 3,30 % sur 20 ans) et gagner donc 3,3 fois plus soit 2805 € par mois. Aujourd’hui, à 2,30 % sur 20 ans la mensualité est de 780 €, ce qui correspond à un revenu minimum de 2575 € par mois. Toutefois, les conditions d’attributions n’ont pas évolué : il faut avoir une situation professionnelle stable, 10 % d’apport dans la plupart des cas, et un endettement inférieur à 33 % des revenus. Mais mécaniquement, grâce à la baisse des taux, plus de particuliers peuvent théoriquement acheter.»

L’exigence d’un apport figure parmi les raisons évoquées par les emprunteurs pour lesquelles les emprunts immobiliers peuvent sembler difficiles à obtenir. L’absence d’apport personnel constitue-t-elle un réel obstacle à l’obtention du financement en cette période où les taux bas attisent les envies d’acheter ?

« En effet, les banques apprécient les emprunteurs qui ont un apport personnel car cela démontre à la fois une capacité d’épargne et permet de financer au moins les frais (de notaire, de garantie, de dossier) qui représentent au total environ 10 % du montant du bien. Dans le contexte actuel de baisse des prix, les banques sont réticentes à prêter un montant supérieur à la valeur du bien, mais elles ont bien conscience que les jeunes peuvent avoir du mal à épargner une telle somme, et certaines acceptent de prêter, dans certains cas 105 ou 110 % de la valeur du bien afin de financer également les frais. Il est donc encore possible d’emprunter sans apport ! D’ailleurs au 1er trimestre, 37 % de nos clients ont emprunté avec moins de 5 % d’apport. » ©byBazikPress

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