Le Cabinet Bedin Immobilier, une histoire de femmes !

Yvette Bedin ne se destinait pas à l’immobilier mais plutôt à une carrière de notaire. En 40 ans, elle a construit le 2e réseau succursaliste de France en transaction. Retour sur une success story…

Le Cabinet Bedin Immobilier a fêté des 40 ans en juin dernier. Madame Yvette Bedin, sa fondatrice,  a reçu les insignes de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’honneur. Avec 53 agences intégrées, situées en Gironde, dans les Landes et en Midi-Pyrénées, le cabinet Bedin Immobilier est  une très belle réussite. Et l’histoire s’écrit encore aujourd’hui puisque mère et fille travaillent côte à côte.

Le Cabinet Bedin Immobilier, c’est une histoire de famille, une histoire de femmes. Celle d’une femme d’abord, Yvette Bedin qui, dans les années 77, après un DESS de droit privé option notariale en poche, se destinait à devenir notaire avant de découvrir ce métier ! Un métier qui va la conduire, année après année, à ouvrir une puis deux, puis cinq, puis dix, puis vingt agences… , dans la région bordelaise. En 40 ans, le Cabinet Bedin Immobilier n’aura de cesse de se développer dans le grand Sud-Ouest, grâce à son expertise dans les différents domaines : transaction, location, gérance, syndic, prestige, neuf, fonds de commerce et vacances. Aujourd’hui, il compte 53 agences intégrées, situées de Bordeaux à Toulouse, 300 collaborateurs et 10 000 clients. Une réussite éclatante qu’Yvette Bedin a la joie de partager avec sa fille Julie Bedin Pouquet qui travaille à ses côtés depuis 2002 et à qui elle a confié les rênes de l’entreprise en juin dernier. Elle l’a nommée directrice générale, se réservant, elle, le soin de développer le Groupe.

Une âme d’entrepreneure

C’est un peu par hasard qu’Yvette Bedin débute dans l’immobilier. Alors qu’elle prépare sa thèse en droit et qu’elle s’ennuie, un ami dont le beau-père tenait une agence immobilière à Saintes, la convainc d’essayer l’immobilier. Comme elle n’avait pas trouvé de stage chez un notaire, elle accepte, sans trop y croire d’abord. « Je ne pensais pas y rester 40 ans, avoue-t-elle. J’avais fait sept années d’études. Je ne voulais pas gâcher cela. Par chance, c’était une très belle agence avec de vrais professionnels !» Rapidement, la jeune femme se plaît dans son nouveau métier dont elle apprécie la variété tant dans l’activité que dans la clientèle. « Très vite, j’ai compris que ce métier avait beaucoup à offrir, que je pourrais, non seulement, utiliser mes connaissances en droit mais que je pourrais aussi développer une entreprise. »

En 1977, l’aventure démarre. Mais lorsqu’Yvette Bedin ouvre sa 1ère agence estampillée Cabinet Bedin à Pessac, au 1er étage d’un petit immeuble, avec pour seul outil de travail une table sur tréteaux et un téléphone rouge, l’immobilier, c’est encore beaucoup de petites agences indépendantes, des structures artisanales. Et c’est aussi un métier d’hommes. Les femmes sont rares. Et encore plus à la tête des points de vente. Il faut donc convaincre la clientèle de lui faire confiance. « J’étais très jeune mais j’avais un atout, explique-t-elle. A cette époque, j’étais parmi les plus diplômés des agents immobiliers de France. Alors, je reconnais que mentionner sur ma carte de visite mon DESS de droit rassurait les clients.»

 

Tous les métiers de l’immobilier

Après quelques années en solo et la naissance de sa fille, Yvette Bedin recrute son 1er collaborateur en 1981 : une assistante, Sylvie Malaty. Et 36 ans plus tard, celle-ci est toujours à ses côtés. Elle est aujourd’hui manager. En 1983, elle fait construire une agence flambant neuve, avec une belle vitrine, au coeur de Pessac. En 1984, une 2e agence voit le jour à Bordeaux/Saint-Augustin et elle recrute de nouveaux collaborateurs. En 1985, le service location est créé. En 1986, c’est la gérance, puis, en 1987, le syndic. Yvette Bedin en est convaincue : pour percer, il faut proposer tous les métiers de l’immobilier. Pour le client mais aussi pour gagner des parts de marché. « L’immobilier, c’est un tout, se justifie-t-elle. Les activités sont complémentaires les unes des autres. » Parallèlement à son activité, elle s’implique dans la création du 1er BTS profession immobilière. En 2000, le cap des 20 agences et des 50 salariés est franchi. Si la jeune entrepreneure accélère le développement de son entreprise, en revanche, devenir franchiseur ne l’intéresse pas. « Je suis peut-être un peu trop exigeante mais je me suis dit que si la façon de travailler des franchisés ne collait pas à la qualité de service que je proposais dans mes agences, cela ne me plairait pas. C’est vrai qu’on se serait développé plus vite mais ce n’était pas ma priorité…»

En 2009, le potentiel de développement dans la région Aquitaine est atteint et le Cabinet Bedin Immobilier se tourne vers Toulouse. Un nouveau challenge pour la chef d’entreprise qui souhaitait savoir si elle serait capable de développer un réseau ailleurs qu’à Bordeaux. Le démarrage est difficile. « On ne nous attendait pas ! », insiste-t-elle. Mais Yvette Bedin ne lâche rien et, aujourd’hui, le Cabinet Bedin compte 10 agences dans la ville rose et prévoit d’en ouvrir 3, voire 4 de plus cette année.

Une aventure humaine

La clé de son succès, Yvette Bedin le dit humblement : elle ne la connaît pas. Ce qu’elle sait en revanche c’est que pour qu’une entreprise se développe sereinement, il faut savoir garder ses collaborateurs, les faire progresser. Le fait d’avoir des succursales lui permet de les faire monter en compétences : ils obtiennent, pour ceux qui le souhaitent, des directions d’agences, des postes d’encadrement… « J’ai toujours pensé que l’intelligence collective est plus performante qu’individuelle. Notre mode de management est participatif. Nous sommes toujours à l’écoute des améliorations que peuvent proposer nos collaborateurs », explique-t-elle. Et ce ne sont pas des paroles en l’air car Yvette Bedin a toujours été proche de ses collaborateurs. Elle n’a jamais dirigé l’entreprise d’une main de fer. « J’ai toujours dit que la compétence se reconnaît et ne s’impose pas», précise-t-elle. 50% de ses collaborateurs sont dans l’entreprise depuis très longtemps. Pour certains, depuis 15, 20, voire 30 ans. « L’une de mes collaboratrices est à mes côtés depuis plus de 30 ans. Elle dirige aujourd’hui une trentaine d’agences. C’est une amie. On part en vacances, on fait jogging ensemble. Et ma fille, petit à petit, tisse des liens, elle aussi, dans l’entreprise. Elle est proche de certains collaborateurs.» Et elle ajoute : «Le turn over en agence est souvent dû au fait que les gens, quand ils n’ont pas d’expérience, ne comprennent pas la difficulté de ce métier, poursuit-elle. On ne vend pas une maison aussi facilement qu’un photocopieur. Il ne suffit pas d’ouvrir des portes. Il faut savoir gérer son stress, les déceptions…, tout le monde n’est pas fait pour ce métier. Il faut vraiment aimer les clients. Ils ne savent pas toujours ce qu’ils veulent, ils se contredisent, il faut savoir les écouter.»

Une université d’entreprise pour former les collaborateurs

Rendre le meilleur service a toujours été un axe fort dans l’entreprise. Le Cabinet Bedin Immobilier a été le 1er réseau certifié en norme ISO 9001 dans les années 2000. Une Université d’entreprise a été créée afin de former les collaborateurs, dans le domaine juridique et en technique de vente, tout au long de l’année. Des commissions « Recherche et Développement » ont été mises en place pour réfléchir à la manière d’être le plus performant. « Les clients attendent de plus en plus de services, continue-t-elle. Et ils attendent beaucoup de nous, Forcément, la réglementation change souvent, les ventes sont de plus en plus complexes… »

Son combat pour les enfants

En 2004, le Cabinet Bedin s’est engagé dans un partenariat avec l’antenne bordelaise de Mécénat Chirurgie Cardiaque – Enfants du monde qui permet, chaque année, de financer des opérations à cœur ouvert. Aujourd’hui, Yvette Bedin se consacre exclusivement au développement de l’entreprise. « Dans la mesure du possible, j’aimerais terminer l’année 2018 avec 60 agences, conclut-elle. Nous faisons ce que nous avons toujours su faire : nous ouvrons des agences mais, désormais, en plus nous en rachetons. En janvier, j’ai racheté la société Cogimmo et ses centaines lots en gérance située dans une des plus prestigieuses rues de Toulouse. » Avis à ceux que cela intéresse …

Olivia Delage/ByBazikPress

 

 

 

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