« Physiquement c’est difficile ». Jean-François Buet a le sourire lorsqu’il prononce ces paroles, sorte de bilan après cinq ans à la tête de la FNAIM. Alors qu’il répond à nos questions, il est à moins de 24 heures de laisser sa place à son successeur, qui sera élu lors des journées fédérales de Dijon. C’est le moment de dresser son bilan, et de donner quelques conseils.
Être à l’écoute, et réunir
« Il faut faire ce que le gouvernement n’a pas fait : écouter les professionnels pour après prendre les bonnes décisions » détaille Jean-François Buet. « Écouter puis réunir, parce que la profession a toujours besoin d’être réunie pour être mieux entendue, et parce qu’en comprenant les impératifs des uns et des autres, on est beaucoup plus efficaces à trouver des solutions » ajoute-t-il. Celui qui a présidé la FNAIM pendant cinq ans se veut rassembleur, et optimiste. Mais il sait que les deux candidats, concurrents pour sa succession, ont du pain sur la planche. Depuis les récentes annonces du gouvernement autour du logement, les professionnels sont remontés. Pour lui, la cohésion fera la force. Mais si l’heure paraît grave, il ne faut pas s’oublier. Pour Jean-François Buet, quand on est au sommet, il faut savoir déléguer. « Vous savez, c’est la fameuse maxime du : ne rien faire, tout faire faire, mais ne rien laisser faire, et surtout ne rien laisser faire sans toi » mesure-t-il.
Jean-François Buet livre ses conseils au futur président de la FNAIM au micro d’Ariane Artinian
L’heure du bilan
Si Jean-François Buet semble affecté de quitter le navire, il paraît tout de même extrêmement satisfait de ses années passées à la présidence de la FNAIM. « Une expérience de cinq ans en tant que président de la fédération, ça transforme un homme » résume Jean-François Buet. « Ca transforme sa vision des choses, ça le transforme sur ses certitudes, dans sa vie de tous les jours, ça a une incidence sur la vie personnelle… ». La liste serait trop longue. Mais le futur ex-président a tout de même une belle parole pour ses collègues professionnels du secteur, « cette présidence m’a apportée plein d’amitiés, partout, j’ai le sentiment de connaître beaucoup mieux le territoire, et les attentes de mes confrères ». Pour conclure Jean-François Buet prédit un avenir chargé à son successeur. « L’agenda est hyper rempli : journalistes, politiques, réunions, aller sur le terrain, l’actualité (…) c’est un peu comme du sport ».