Hausse des prix de l’ancien, toujours plus rapide
Les prix des logements anciens augmentent de plus en plus rapidement. En juillet, les prix signés étaient en progression de 4.5 % sur un an, contre + 1.6 % en juillet 2016. La hausse est toujours plus forte pour les appartements (+ 4.7 %) que pour les maisons (+ 4.3 %).
Le ralentissement de la hausse des prix constaté au cours des 3 derniers mois est maintenant aussi marqué sur le marché des appartements que sur celui des maisons : avec, dans tous les cas, une hausse des prix deux fois moins rapide en juillet qu’en juin.
Renforcement de la hausse des prix du neuf
Néanmoins, sur un an, la hausse des prix se renforce : compte tenu des évolutions observées jusqu’alors, le rythme de la progression accélère encore, avec + 3.4 % en juillet (contre + 2.1 %, il y a un an). Pour le troisième mois consécutif, la hausse dépasse les 3 % et retrouve les rythmes de progression qui prévalaient avant l’été 2012. La progression des prix des maisons reste très vive (+ 5.4 % sur un an), alors que celle des prix des appartements se renforce progressivement (+ 2.9 % sur un an).
Hausse des prix dans 3/4 des grandes villes
Par exemple, la hausse des prix se fait plus vive, de 12 % et plus sur un an, à Besançon, à Bordeaux, au Mans, à Nîmes ou à Tours : et dans ces villes, la solvabilité de la demande se dégrade maintenant rapidement. L’augmentation des prix est aussi très rapide sur Paris, avec + 7.3 % sur an : les prix dépassent 9 000 €/m² dans 11 arrondissements, avec des hausses de 5 % et plus dans 15 arrondissements (de plus de 8 % dans 8 arrondissements) !
Mais dans de nombreuses villes, l’affaiblissement de la demande s’accompagne d’un recul des prix toujours rapide : avec par exemple des baisses de plus de 4 % sur un an à Angers, à Limoges, à Perpignan, à Rouen ou à Saint-Etienne.
Des marges de négociation toujours plus faibles
Les marges baissent encore. Après un semestre de stabilité, elles reculent rapidement sur le marché des maisons depuis la fin du printemps, pour maintenant s’établir à leur plus bas niveau depuis 2012. Alors que sur le marché des appartements, elles reculent encore pour descendre à près de 25 % sous leur moyenne de longue période.
Partout la hausse des prix signés contribue aux évolutions constatées depuis un an. Les vendeurs ont très peu révisé leurs ambitions et les nouvelles affaires qui sont proposées ne tablent guère sur un ralentissement de la hausse des prix : mais le risque de perte des affaires est limité face à la pression de la demande.
Un marché sur le fil du rasoir
Après un début d’année exceptionnel, les ventes ont reculé durant le printemps. La hausse des prix des logements est en effet devenue trop rapide : elle ne peut plus être compensée par l’amélioration des conditions de crédit. Et la solvabilité de la demande qui se dégrade depuis plusieurs mois contrarie le dynamisme du marché.
Le rythme de progression des ventes mesuré en année glissante ralentit donc depuis le début du printemps, pour s’établir à + 7.1 % en juillet.
Pour autant, la pression de la demande reste soutenue. D’ailleurs, les ventes se sont ressaisies en juillet, même si après l’affaiblissement constaté les mois précédents, l’activité recule encore de 2.1 %, en niveau trimestriel glissant. Mais comme habituellement la demande se replie en août, il faudra attendre la rentrée pour savoir si le marché a bien retrouvé de la vigueur.