Hausse rapide des prix de l’ancien
Les prix des logements anciens augmentent toujours à un rythme soutenu. En juin, les prix signés étaient en progression de 4.3 % sur un an, à un rythme presque trois fois plus rapide qu’il y a un an (+ 1.5 % en juin 2016). La hausse est maintenant la plus forte pour les appartements (+ 4.4 %) que pour les maisons (+ 4.1 %).
Le ralentissement de la hausse des prix constaté au cours des 3 derniers mois reste plus sensible sur le marché des maisons, avec un rythme de progression des prix signés de près de deux fois moins rapide qu’il y a un an.
Regain de tension sur les prix du neuf
Néanmoins, sur un an, la hausse des prix se poursuit : compte tenu des évolutions observées jusqu’alors, le rythme de la progression s’accélère encore, avec + 3.2 % en juin. Pour le deuxième mois consécutif, la hausse dépasse les 3 % et retrouve les rythmes de progression qui prévalaient avant l’été 2012. La progression des prix des maisons reste très vive (+ 5.2 % sur un an), alors que celle des prix des appartements commence à se renforcer (+ 2.8 % sur un an).
Différences sensibles entre les villes
Mais dans d’autres grandes villes, la progression des prix est toujours soutenue (10 % et plus sur un an) et elle affecte la solvabilité de la demande : comme par exemple à Besançon, Bordeaux ou Tours. Et, dans une moindre mesure à Brest, Lyon et Strasbourg, avec des hausses de plus de 6 % sur un an.
Sur Paris où depuis mars les prix des appartements dépassent 9 000 €/m², la hausse est de 6.6 % sur un an : les prix dépassent 10 000 €/m² dans 6 arrondissements et la hausse est d’au moins 5 % dans 14 arrondissements !
Des marges de négociation au plus bas
Les marges se réduisent toujours. Après un semestre de stabilité, elles ont nettement reculé sur le marché des maisons, pour retrouver un de leurs plus bas niveaux depuis 2012. Alors que sur le marché des appartements, elles se maintiennent à 20 % sous leur moyenne de longue période.
Partout la hausse rapide des prix signés contribue aux évolutions constatées depuis la fin de l’été 2016. Pourtant les vendeurs n’ont que très peu révisé leurs ambitions et les nouvelles affaires qui sont proposées ne tablent guère sur un ralentissement de la hausse : mais le risque de perdre des clients reste limité compte tenu de la pression de la demande constatée jusqu’alors.
Une demande affaiblie par la hausse des prix
Après un début d’année exceptionnel, la demande a commencé à hésiter dès le printemps. En dépit de conditions de crédit excellentes, les ventes ont alors reculé : d’autant que la succession des vacances scolaires et des ponts a affecté le dynamisme du marché, un peu plus qu’à l’habitude. Depuis plusieurs mois en effet, la solvabilité de la demande se dégrade : l’accélération de la hausse des prix des logements anciens est trop rapide pour être compensée par l’amélioration des conditions de crédits, comme cela fut encore le cas en 2016. Cela s’est d’ailleurs aussi observé au niveau de la production de crédits immobiliers, mesurée hors les rachats de créances.
Le rythme de progression des ventes mesuré en année glissante ralentit donc pour le 5ème mois consécutif, pour s’établir maintenant à + 7.6 %.
Les régions face à l’affaiblissement de la demande
La hausse des prix affecte partout la solvabilité de la demande. Néanmoins dans certaines régions, la demande est plus exposée qu’ailleurs : lorsque les ménages ont été plus lourdement affectés par les difficultés économiques de ces dernières années ou lorsque la remontée des prix a été vive, après de nombreuses années d’atonie du marché.
Ainsi les ventes reculent de l’ordre de 1 % sur un an en Champagne-Ardenne, en Haute Normandie et en Picardie. Et le marché continue de s’enfoncer dans le Limousin. Cependant, les ventes progressent toujours rapidement (au moins 10 % sur un an) en Aquitaine, en PACA, dans les Pays de la Loire et en Poitou-Charentes. Et elles augmentent de 7 à 8 % en Alsace, en Midi-Pyrénées, en Languedoc Roussillon et en Rhône-Alpes.