La RICS est une organisation internationale qui délivre une certification professionnelle, forme et régule ses membres qualifiés. Les arguments pour obtenir la certification sont nombreux sur le plan du développement personnel, sur le plan commercial et pour sa communication vis-à-vis de ses clients.
Lancer son entreprise sans être formé au métier est un risque. Le court terme du chiffre d’affaires est important mais, à l’horizon de deux ans, il manquera de bonnes bases au professionnel pour agir véritablement dans l’intérêt du client et pérenniser son modèle. Le suivi d’un cursus accrédité par la RICS comme l’ICH permet de se former sur une période longue par modules ou le suivi d’un master compatible avec une activité professionnelle (voir liste et contacts en bas de l’article).
Une formation de un à deux ans selon la voie d’accès choisie
Les matières clés sont, la déontologie, l’inspection des biens, l’expertise en valeur vénale, les baux, les surfaces, la technologie du bâtiment et l’environnement… Comme la certification s’obtient par une évaluation des compétences professionnelles, il est important d’exercer une activité suffisante pour qu’elle soit évaluable. Le chef d’entreprise pourra donc faire un réel développement personnel car chaque candidat devra justifier de la maîtrise des compétences professionnelles attachées à son métier. Il sera ainsi évalué par rapport à un référentiel métier international. La qualification s’obtient par un entretien, en français, qui associe une évaluation des connaissances théoriques et pratiques en liaison avec la pratique, au respect des standards professionnel et éthique.
Deux voies d’accès sont possibles : la première, destinée aux professionnels bénéficiant de plus de dix ans d’expérience, quelle que soit la formation d’origine, ou de cinq ans seulement pour ceux qui ont une licence liée à l’immobilier ou un master(e) même si celui-ci n’est pas lié à l’immobilier ; la seconde s’adresse aux jeunes professionnels (même sans expérience), qui devront passer par la voie d’une formation accréditée. Il existe 3 à 4 sessions par an et les candidats peuvent adresser, tout le long de l’année, un CV et une copie des diplômes à la RICS (mmenage@rics.org). La préparation varie selon les voies d’accès, entre 12 et 24 mois (voie de l’ECP ou accès direct à l’entretien). Après l’obtention de la certification, le membre de la RICS devient MRICS (member of RICS). Il règle une cotisation annuelle entre 400 et 600 euros selon sa voie d’accès. Par la suite, certains membres peuvent accéder à la qualification de FRICS (Fellow of RICS), compte tenu de leur implication envers l’institution.
Respecter les bonnes pratiques déontologiques
Le second avantage pour le chef d’entreprise, après la formation, est de pouvoir utiliser des bonnes pratiques professionnelles comme des standards en évaluation, sur les surfaces ou la transaction immobilière comme le REAB (Real Estate Agency Standard Brokage). La certification de Chartered Surveyor est très présente chez les acteurs de la transaction et du conseil en France, et chacun peut adopter ce standard en le déclarant à la RICS. Il existe en France des dispositifs légaux. Le REAB permet aux agents immobiliers de mettre en avant auprès de leurs clients leur respect des bonnes pratiques déontologiques et d’agir dans leur intérêt. Les professionnels font l’objet d’une régulation. Cette régulation s’opère aussi vis-à-vis de l’application de standards de la RICS. Les membres experts immobiliers doivent s’enregistrer (VR) pour réaliser une expertise en valeur vénale en conformité au Red Book. Le fait pour le membre expert de ne pas appliquer ce standard peut le soumettre à une régulation de la part de la RICS.
Un autre exemple de régulation vient des sociétés qui ont demandé à être « Regulated by RICS ». Ces sociétés peuvent communiquer sur leur appartenance à la RICS sous réserve d’avoir une assurance, une procédure de gestion des plaintes d’un client, un plan de formation pour leurs collaborateurs ou un déontologue… La RICS peut vérifier la bonne application de ces principes.
Bénéficier d’un réseau de professionnels dans 146 pays
Enfin, sur le plan de la communication, l’obtention par le chef d’entreprise de la qualité de Chartered Surveyor va lui permettre d’à-vis de ses prospects et clients le logo de la RICS et éventuellement le fait que sa société bénéficie d’une régulation de la RICS. Il obtient une reconnaissance de son professionnalisme et apporte des références qui démontrent son engagement pour l’excellence, l’intégrité et l’éthique. Le chef d’entreprise peut rejoindre un réseau de professionnels de qualité, exerçant des métiers très divers. Ce réseau, qui essaime dans plus de 146 pays, leur assure de nombreuses opportunités d’échange et de développement à l’international.
Le chef d’entreprise bénéficie de services (formations, bonnes pratiques, standards professionnels, conférences) et peut ensuite développer une formation continue à travers plus de 80 événements annuels sous la forme de colloques, journées de formations à Londres, forums, conférences et réunions entre professionnels. Pour actualiser leurs connaissances, tous les membres ont une obligation de formation professionnelle continue (CPD), qui peut également être prise en compte vis-à-vis de la législation française, notamment pour les détenteurs de cartes T et G ou pour les membres dépendant par ailleurs d’un ordre professionnel (avocats, notaires, géomètres-experts etc). En participant à différents événements, en contribuant à des travaux de recherche et d’études ou en suivant des formations variées, les membres maintiennent un niveau de connaissances et de compétences optimal.
Les formations accréditées en France
En France, onze diplômes français sont à ce jour accrédités par la RICS et permettent à leurs titulaires de passer l’examen de Chartered Surveyor :
- Diplôme de l’ICH (Institut des études économiques et juridiques appliquées à la construction et à l’habitation) quelle que soit la section.
Contact : Caroline Duval (caroline.duval@cnam.fr). - DESUP Immobilier d’entreprise de l’université de Paris I Panthéon Sorbonne.
Contact Elisabeth Kandel Fron (fcps.immobilier@univ-paris1.fr) - Master GESIIC (Gestion et stratégie de l’investissement immobilier et de la construction) de l’université de Paris I Panthéon Sorbonne.
Contact : Élisabeth Kandel Fron (fcps.immobilier@univ-paris1.fr). - Master Gestion de patrimoine et immobilier de Kedge Business School.
Contact Eric Pichet (eric.pichet@kedgebs.com). - Master 246 de l’université de Paris-Dauphine.
Contact Nathalie Bladier (nathalie.bladier@dauphine.fr). - Master de Management immobilier (MMI) de l’Essec.
Contact : Michel Baroni (baroni@essec.fr). - Master Management urbain et Iimmobilier (MUI) de l’Essec.
Contact : Patrice Noisette (noisette@essec.fr). - MBA – filière Chaire de l’Immobilier et développement durable de l’Essec.
Contact Ingrid Nappi-Choulet (nappi@essec.fr). - ESTP formation ingénieur. Contact Marie-Jo Goedert (mjgoedert@adm.estp.fr).
- Master Maîtrise d’ouvrage et gestion immobilière (Mogi) de l’ESTP.
Contact : Catherine Maillet (bresle@adm.estp.fr). - Master Management de l’immobilier et des services (MIS) de l’ESTP.
Contact : Catherine Maillet (bresle@adm.estp.fr).
Deux autres formations sont en cours d’examen :
- Mastère Spécialisé® Executive « Immobilier, Bâtiment, Energie », Ecole des Ponts ParisTech
- Master Ingénierie immobilière, faculté de sciences économiques et de gestion. Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne