Mon sujet de discussion favori avec les professionnels de l’immobilier ces dernières semaines : leurs initiatives en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Leurs réactions ? Symptomatiques, à tout le moins, de leur niveau de non-information en la matière. J’avais en face de moi des sceptiques : « Mais, c’est au notaire de vérifier l’origine des fonds, c’est lui l’officier ministériel, pas nous ! ». Des récalcitrants : « On ne va quand même pas nous demander de faire le travail des banques ». Des condescendants : «Vous êtes vraiment sûre de ce que vous avancez ? », et qui pensaient à haute voix : « Décidément, cette journaliste, elle ne comprend rien à rien ». Des responsables aussi, mais qui se disent perdus dans une législation opaque : « On a reçu des consignes, mais cela est extrêmement compliqué ».
Pendant que les uns tombent des nues, que les autres font l’autruche, la DGCCRF multiplie méthodiquement ses contrôles, les agents immobiliers se font épingler et les condamnations pécuniaires pleuvent… Notre dossier rappelle les obligations légales auxquelles vous devez vous plier. Lisez l’interview de Fançis Lamy, président de la Commission nationale des sanctions, et prenez vite les devants pour vous mettre en règle. En contactant votre syndicat professionnel, votre tête de réseau le cas échéant et en suivant une formation adéquate.
Vous avez tout à gagner à vous approprier le sujet… Bien sûr, être soumis aux mêmes process que les banquiers et les notaires, c’est contraignant, mais on peut y voir aussi une façon de valoriser le métier d’agent immobilier, non ?
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Edito d’Ariane Artinian – Rédactrice en Chef du Journal de l’Agence Lire le journal en ligne https://www.journaldelagence.com/journaux/le-journal-de-lagence-n49
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