« L’heure des premiers bilans de l’encadrement des loyers parisiens a sonné. La presse s’en est fait l’écho ces derniers jours. Un peu trop tôt à mon goût ! Nous manquons de recul. Le dispositif entré en vigueur le 1er août 2015 ne peut pas sérieusement faire l’objet d’un premier bilan à peine cinq mois après son instauration. Les chiffres officiels ne seront d’ailleurs pas rendus publics avant juin prochain. Sage décision !
Abracadabrantesque !
Cette mesure est contre-productive et anxiogène. Sans même parler du fait que les propriétaires ne sont pas toujours à blâmer dans le calcul des nouveaux loyers parisiens tant la construction de l’encadrement des loyers est une fiction. On a mélangé des choux et des carottes. On a eu une approche statistique et non une approche marché. Résultat, dans certains quartiers, les loyers de référence fixés par l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) sont déconnectés de la réalité. Cela ne peut donc pas fonctionner. Je rappelle d’ailleurs que le système, à l’origine prévu dans 28 villes de plus de 50 000 habitants, est aujourd’hui circonscrit à la capitale, sans doute bientôt rejointe par l’agglomération lilloise. Mais pas plus !
Mobiliser le parc existant, une priorité
Le seul, le bon, le vrai remède pour avoir des loyers à un prix raisonnable passe par un rééquilibrage entre l’offre et de la demande. La question de fond est donc : comment faire venir massivement des logements sur le marché ? Comment mobiliser le parc existant ? Réponse : en redonnant confiance et envie d’investir aux propriétaires privés… ©byBazikPress