François Fillon a présenté son « projet de rupture » lors d’une conférence de presse le 25 février. Sur le logement, le candidat à la primaire de 2017 propose une série de mesures pour réformer le secteur.
Alors que l’UMP tiendra sa convention sur le logement le 18 mars prochain, l’ancien Premier ministre n’a pas attendu pour dévoiler ses ambitions en matière de logement. Car pour lui, il y a urgence. « Être « bien logé », c’est une condition fondamentale de notre insertion sociale mais aussi de la sérénité de notre vie familiale, de notre vie professionnelle et de notre retraite. Et force est de constater qu’aujourd’hui, le logement est au contraire un motif d’inquiétude pour beaucoup de Français. »
Faire table rase du passé
François Fillon veut abroger la loi ALUR de l’ancienne ministre du Logement Cécile Duflot, estimant qu’elle « restera comme l’une des lois les plus néfastes du quinquennat. (…) tellement dangereuse que le Premier ministre (Manuel Valls) a été contraint de mettre partiellement en sommeil son application». François Fillon veut également « revoir substantiellement la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) en donnant plus de compétences à l’intercommunalité « pour fixer des objectifs de construction dans les zones tendues ».
Séduire les investisseurs
Pour faire revenir les investisseurs, François Fillon veut avant tout les rassurer en supprimant l’encadrement des loyers. Pour cela, il veut lancer un « bail homologué » à saisir en ligne. En échange de loyers moins élevés que les prix du marché, les propriétaires bailleurs bénéficieraient « d’avantages fiscaux proportionnels à la faiblesse des loyers pratiqués ». L’ancien Premier ministre veut également réduire les délais d’expulsion en cas d’impayés et faciliter la résiliation du bail. Il n’oublie pas les locataires en demandant à supprimer certaines garanties « excessives demandées par le propriétaire aux locataires ».
Baisser la fiscalité
Avec l’annonce de mesures fiscales, François Fillon se lance clairement dans la campagne pour la primaire. Alors que le gouvernement Fillon avait fait passer l’exonération de la taxe sur les plus-values immobilières de 15 ans à 30 ans, il revient sur la question la rétablissant à 15 ans. Pour rassurer les investisseurs, François Fillon veut que les règles sur la fiscalité sur le logement soient établies pour 5 ans. Il veut également instaurer un taux réduit de TVA pour l’acquisition d’une résidence principale ou dans le cadre d’un investissement locatif long et réduire le coût des hypothèques afin de d’alléger les charges des futurs propriétaires. Enfin, tablant sur une baisse des dépenses publiques, l’ancien Premier ministre veut également supprimer de façon progressive les droits de mutation à titre onéreux (DMTO).
© Force Républicaine – François Fillon