Comment se porte l’immobilier ? Michel Mouillart, Professeur d’Economie à l’Université Paris Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, décrypte les résultats du baromètre LPI-SeLoger du mois de février. Et analyse les données issues de l’association « Les Prix Immobiliers » observatoire de référence –constitué de 8 grands acteurs de l’immobilier privé.
Des prix de l’ancien mieux orientés
Si la reprise d’activité s’amplifie dans les prochains mois, 2015 sera une année de stabilisation des prix, voire peut-être même de légère remontée. D’ailleurs, et cela n’est pas habituel pour un début d’année, les prix affichés en janvier 2015 ont progressé de 1.8 % au cours des 3 derniers mois : ceux de appartements de seulement 0.5 %, mais ceux des maisons de 4.0 % ! Laissant donc espérer une amélioration sur ce segment de marché particulièrement malmené depuis plus d’un an.
Mais des prix du neuf encore à la peine
Sur un marché dont la reprise va s’amplifier avec l’arrivée du printemps, les prix vont se tendre progressivement dans les prochains mois, mais doucement et sans risque de dérapage.
Baisse des prix moins rapide en Province
Sur un an, le recul des prix reste rapide, sur Amiens, Le Mans, Nîmes ou Saint Etienne : avec des baisses de 10 %, sur des marchés particulièrement malmenés par la conjoncture. Souvent les baisses restent encore de 2 à 3 % sur un an, comme sur Grenoble, Lille ou Orléans : lorsque la demande peine à se ressaisir. Ailleurs, les baisses de prix sont modérées, avec moins de 1 % sur un an, sur Brest, Lyon ou Toulouse, par exemple.
Et la hausse des prix se poursuit dans des grandes villes telles Bordeaux, Nice, Paris ou Rennes.
Début d’année encourageant
Ainsi, le rythme annuel de l’activité (mesuré en glissement trimestriel) a continué à se redresser, alors que les mois d’hiver ne sont généralement pas propices à une bonne tenue du marché : avec + 0.1 % en janvier, il confirme que la suite de l’année devrait être meilleure encore.
La conjonction de conditions de crédit toujours meilleures et de soutiens publics réaffirmés (l’ouverture du PTZ à l’ancien, un discours rassurant pour les investisseurs) devrait maintenant permettre au marché de se ressaisir pleinement.
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