Créée en 2009, Artémis courtage, société indépendante de courtage en crédits immobiliers et assurances emprunteurs, poursuit sa stratégie de réseau mixte. Elle a ouvert sa première franchise à Saint-Maur-des-Fossés (94) en 2014. D’autres sont prévues dans le courant de l’année. Ludovic Huzieux, directeur associé, revient sur cette stratégie de développement.
Quelle est votre stratégie de développement ?
Ludovic Huzieux : Notre réseau est mixte. Mais l’ouverture de franchises a toujours été prévue. Il fallait simplement être prêt. Aujourd’hui, Artémis courtage dispose de 6 bureaux en région parisienne, dont un en franchise, et se compose d’une trentaine de conseillers financiers, ayant tous une expérience de plusieurs années dans le courtage en crédits immobiliers. En 2014, nous avons traité environ 2 200 dossiers d’emprunt représentant un total de 700 millions d’euros (rachats de crédits inclus). Nous représentons aujourd’hui plus de 2 milliards d’euros de crédits négociés depuis notre création. Il était donc temps de passer à la vitesse supérieure. De toute façon, nous n’avons pas le choix. Si nous voulons gagner des parts de marché, nous devons grandir et nous étendre en région.
Vous vous engagez dans une course à la franchise ?
Ludovic Huzieux : Absolument pas. Nous ne souhaitons pas être partout ni multiplier les points de vente pour la simple et raison que nous sommes attachés à nos méthodes de travail basées sur la relation-client, l’accompagnement et l’expertise. Aujourd’hui, nous transformons sept dossiers sur dix. Il n’y a pas de raison que cela change ! Nous allons concentrer notre politique d’ouverture de franchises sur les grandes agglomérations, en province. L’objectif est d’en signer dix cette année. Un point de vente est actuellement en cours de signature à Lyon. Il devrait ouvrir au printemps. Et d’autres sont en cours de négociation.
Quel est le profil des candidats que vous recherchez pour devenir des franchisés ?
Ludovic Huzieux : Des personnes de 30 à 50 ans ayant une volonté d’entreprendre, une expérience commerciale, pas forcément dans le crédit. Des personnes ayant l’habitude de négocier. D’anciens banquiers ou d’anciens collaborateurs de société de courtage. Ou simplement des personnes qui souhaitent se reconvertir. En revanche, nous ne visons pas particulièrement d’indépendants car nous voulons que nos franchisés partagent les valeurs du réseau et, selon nous, lorsque qu’une personne a travaillé pendant des années avec ses propres méthodes, il est difficile d’en adopter d’autres.
Quelle est la particularité du marché du crédit actuellement ?
Ludovic Huzieux : Il est porté par les rachats de crédit. En septembre dernier, certaines banques ont baissé leur taux de 0,25% à 0,30% donnant le top départ à une nouvelle vague de rachats de crédits. De nombreux ménages endettés ont voulu profité de cette baisse des taux. En 2014, nous avons traité, dans notre réseau, 20% de dossiers de rachat de crédit mais les 2/3 de notre production ont été réalisées durant le dernier trimestre. Et la tendance se poursuit en ce début d’année. En janvier, le rachat de crédit a représenté 1/3 de notre production. Toutefois, ce ne sera pas sans limite. Les stocks des crédits à racheter commencent à se tarir. Nous traitons aujourd’hui des crédits obtenus fin 2013.
Cette baisse des taux profite-t-elle à d’autres ?
Ludovic Huzieux : A tout le monde ! Dans l’ensemble, les acquéreurs se comportent en investisseurs. Quand l’argent n’est pas cher, emprunter sur de longues périodes n’est pas un problème. Certains emprunteurs considèrent cela comme de l’épargne « forcée ». ©LeFildeL’immo/BazikPress