Michel Mouillart, professeur d’Economie à l’Université Ouest et porte-parole du baromètre LPI-Se Loger nous livre les résultats de l’édition de janvier. Analyse et décryptage.
Baisse des prix au ralenti dans l’ancien
Ce sont les prix des maisons qui ont progressé le plus rapidement au cours des derniers mois : ils sont en décembre 2014 de 2,4% au-dessus de leur niveau de fin 2013.
Par contre, les prix des appartements étaient encore en retrait de 0,6% par rapport à leur niveau de fin 2013 : mais là encore, la situation s’est améliorée depuis l’été.
En revanche en 2014, les prix des logements reculent de 0,4%, en moyenne, après -0,5% en 2013 : la tendance des prix ayant été à l’effritement jusqu’à l’automne. Plus précisément, le rythme de la baisse des prix des maisons a ralenti durant l’automne : il était de -1,1% en octobre, pour s’établir à -0,4% sur l’année.
Dans le même temps, la tendance baissière des prix des appartements s’est stabilisée : alors que l’activité du marché rebondissait, la baisse « des prix s’est établie à 0,4% sur l’année, en net ralentissement sur un an (-0,9% en 2013).
Vers la stabilisation des prix du neuf
Baisse des prix dans 70% des villes de province en 2014
Dans beaucoup de villes marquées par la dépression économique ou l’abandon de grands projets, le recul est rapide, de 7% ou plus : Amiens, Besançon ou Saint-Etienne. Dans d’autres villes telles Le Havre, Nantes ou Tours, un recul soutenu de l’ordre de 5% exprime les difficultés budgétaires et professionnelles de la demande.
Le mouvement de baisse est moins prononcé, de 2% à 3%, lorsque les difficultés rencontrées par le marché son anciennes comme à Brest, Marseille ou Strasbourg. Ailleurs, le recul est modéré, moins de 1%, sur Lyon ou Toulouse, par exemple.
Mais la progression des prix a été soutenue, de 2% à 3% dans des villes telles Bordeaux, Nice ou Paris. Et elle est restée modérée, moins de 1%, sur Dijon ou sur Rennes, par exemple. En revanche, sur Metz et Perpignan, les augmentations sont toujours très rapides.
Reprise de l’activité durant l’automne
Pourtant, après un printemps marqué par les conséquences de la loi ALUR, le marché a retrouvé des couleurs durant l’été. Le rythme annuel de l’activité (mesuré en glissement trimestriel) s’est redressé : avec -0,4% en décembre, il préfigure un marché plus actif dès le printemps prochain.
Après une année décevante, 2015 devrait être meilleure avec l’ouverture du PTZ à l’ancien, le renouveau d’intérêt pour l’investissement locatif et le dynamisme de l’offre de crédit.